Le MIF Expo n’aura pas lieu !

La grande messe du made in France, qui devait se tenir du 6 au 8 novembre prochain pour sa dixième édition, est une énième victime collatérale de la crise du Covid.

Comme beaucoup d’autres manifestations, y compris sportives, le MIF Expo et de nombreux événements sont et seront sacrifiés au nom de la raison sanitaire qui prend ainsi le pas sur les nécessités économiques et le lien social. C’est un énorme coup dur pour les organisatrices de ce salon et pour les exposants qui, pour beaucoup, espéraient se refaire la cerise durant cette période propice à l’achat des cadeaux de Noël. Car la grande particularité du MIF Expo est d’être organisé comme une foire de vente où la plupart des exposants venus de toute la France réalisent un chiffre d’affaires non négligeable en fin d’année. Une vitrine qui va manquer également aux consommateurs  venus parfois de loin pour découvrir ce qui se fait ailleurs en France.
Couper tout ce beau monde de cette opportunité de rencontres, de découvertes et d’achats ne sera pas sans conséquence. Il faut le savoir et le dire car certains sont déjà à bout de souffle et durement touchés par la longue période de confinement. Une période suivie par une importante migration hors des villes durant l’été, vacances obligent. La rentrée n’a pas été plus heureuse, perturbée par la crainte d’aller dans les magasins et une désaffection logique des clients à cause des mesures de distanciation physique.

Le MIF Expo était pour beaucoup le dernier tremplin de l’année pour renflouer une trésorerie exsangue. Il est clair que les entreprises dotées d’une boutique en ligne très bien référencée et déjà suivie par de nombreux clients peuvent tirer leur épingle du jeu et ne pas subir cette annulation de salon comme on se prend une balle dans le pied. Pour celles qui n’ont pas cet outil ou l’audience suffisante, il va falloir tenir et se serrer les coudes les unes les autres dans ce que l’on peut d’ores et déjà qualifier d’annus horribilis.
Aux entreprises engagées dans le made in France de mettre sur pied d’autres stratégies et de modifier leur comportement pour être plus solidaires et réactives. Idem pour les consommateurs qui vont devoir être très attentifs pour décrypter les nouveaux messages marketing et même politiques. Car après 40 années d’économie de marché, de mondialisation et de surconsommation, comment vont-ils réagir face à une nouvelle mobilisation sur le bien consommer. Autrement dit consommons moins, mais mieux, et donc souvent plus cher. Ce ne sera certainement pas aisé à assimiler un an à peine après une lutte acharnée et qui couve encore à nos carrefours contre la baisse du pouvoir d’achat.

L’hiver va être rude !

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