Les poteries Oyas sont une des solutions pour un arrosage intelligent des plantes tout en anticipant les pénuries d’eau douce liées au réchauffement climatique.
Un a un, les départements prennent des mesures drastiques concernant l’arrosage des jardins et des potagers privés. “Comme souvent dans la société moderne, on ne sait que réagir dans l’urgence alors que bien souvent il aurait suffi d’anticiper comme c’est le cas avec les pénuries d’eau douce”, explique Frédéric Bidault, cofondateur de Oyas. Il est vrai que cela semble incongru d’arroser ses massifs de fleurs alors qu’il y a un manque d’eau. Pour autant, les scientifiques s’inquiètent dans le même temps des conséquences de la disparition de ces plantes pour les abeilles et la biodiversité en général. “C’est la preuve qu’en agissant sans anticipation, on est obligé d’avoir recours à des solutions qui ne peuvent satisfaire personne”, nous dit Frédéric.
Les poteries d’arrosage sont des solutions qui ne datent pas d’hier, les Chinois utilisant ce système il y a plus de 4 000 ans. Le principe de fonctionnement est simple : une poterie poreuse enterrée jusqu’à son col qui diffuse lentement et naturellement l’humidité nécessaire aux plantes. Il s’agit d’un arrosage autorégulé et exclusivement racinaire qui permet d’économiser de 50 à 70 % l’eau nécessaire grâce à une diffusion parfaitement ciblée. Ce sont les racines qui vont vers le pot et non l’eau qui doit trouver son chemin vers les racines. Les Oyas développées par Frédéric Bidault sont directement inspirées de cette technique ancestrale, “même si nous l’avons validée pendant plus de 5 années en collaboration avec le CNRS et Sup’agro, avant de trouver les bonnes formes, la bonne qualité et l’épaisseur de notre base d’argile ainsi que sa température de cuisson pour en dilater les pores”, explique-t-il.
Aujourd’hui, les ateliers d’Oyas se répartissent sur deux sites où se mêlent la chaleur des fours et le ronron des tours de potiers qui passent chaque jour plus de 1 400 kg d’argile. Trois tailles de poteries à enterrer sont proposées ainsi que des kits composés de plusieurs Oyas et de tuyaux que l’on installe en guirlande pour réaliser un véritable réseau d’arrosage. Toutes les porteries possèdent un couvercle pour éviter l’évaporation et la prolifération des insectes. Ainsi enterrées, elles résistent au gel bien qu’en cas de très basses températures, il faudra pailler le col et le couvercle.
Oyas propose également des poteries à planter, idéales pour les pots de fleurs et les jardinières. Plusieurs tailles sont disponibles, de la plus petite pour les petits pots et les bonzaïs, jusqu’à la plus grande pour les grandes plantes vertes. Le système est le même, mais c’est uniquement la partie plantée dans la terre qui diffuse l’humidité. Le corps et le couvercle du pot peuvent être en argile naturelle ou en céramique colorée et décorative. La gamme Déco est entièrement peinte à la main tout comme la gamme Éphémère qui, chaque mois, propose une décoration originale confiée à un artiste potier. Notez qu’il existe également un modèle baptisé “Domaine des Belles Âmes” développé en collaboration avec Karine Le Marchand.
Les Oyas sont une solution efficace pour conserver des massifs ou des jardinières en bon état tout en limitant drastiquement sa consommation d’eau. Une solution durable, saine et naturelle qui permet d’anticiper les réductions de consommation avant qu’elles ne touchent tout le territoire. À l’heure où l’on parle de solastalgie et d’éco-anxiété, voilà bien un moyen de contrer ces maux qui touchent les amateurs de plantes dans leur ensemble.
