De la pure laine mérinos d’Arles pour cette nouvelle collection signée Missègle, l’atelier de tricotage spécialiste des fibres naturelles.
Situé en région Occitanie non loin de Castres, l’Atelier Missègle maitrise l’art du tricotage depuis 40 ans. C’est donc à Burlats dans le Tarn que l’atelier voit le jour en 1983 lorsque Myriam Joly, alors jeune ingénieure agronome, se lance dans l’élevage de chèvres angora. C’est d’ailleurs l’un des premiers élevages de ce type en France. La laine mohair devient sa spécialité et, très vite, elle s’intéresse également à d’autres fibres naturelles comme la laine mérinos, la soie, l’alpaga, sans oublier de travailler avec d’autres fibres comme le lin ou le lyocell, cette matière chimique artificielle d’origine végétale produite à partir de pulpe de bois. Le produit phare de l’entreprise a longtemps été et reste la chaussette, se targuant même de tricoter l’une des chaussettes les plus résistantes au monde ! Pour autant, l’entreprise tarnaise qui réalise un CA de plus de 9,8 millions d’euros s’est, depuis des lustres, ouverte à d’autres produits du vestiaire féminin et masculin, et même à certains articles destinés à la maison.
C’est au cœur de cet atelier labellisé Entreprise du Patrimoine Vivant depuis 2016 qu’est née Pastourelle, une nouvelle collection réalisée à 100 % avec de la laine mérinos d’Arles. Une laine reconnue pour être la plus fine d’Europe permettant des tricotages fins et complexes pour apporter douceur et confort. C’est donc auprès d’élevages du sud-est de la France que cette fibre naturelle est sélectionnée puis mise en bobine à Brassac par Les Filatures du Parc, autre société occitane. Le choix de la laine mérinos d’Arles est une évidence pour Myriam Joly et ses deux fils, Gaëtan et Olivier, qui dirigent avec elle l’entreprise, puisqu’elle possède toutes les qualités d’une laine traditionnelle : idéale pour réguler la température corporelle, elle neutralise également les odeurs, sèche rapidement et reste douce à porter à même la peau.
La collection Pastourelle présente deux modèles de pull en tricotage jacquard en tricot jersey sans couture ou à torsades sans couture ainsi que des mitaines et un bonnet à côtes ou de style péruvien. Une collection homme et femme qui recèle également des chaussettes en laine recyclée et polyamide. Comme à son habitude, l’atelier aime à travailler des fibres naturelles et à utiliser le plus possible des matières recyclées issues des Filatures du Parc. La collection Pastourelle est entièrement confectionnée sans teinture, chaque produit arbore la couleur naturelle du mouton : écru, marron ou encore gris lorsqu’on combine les deux premiers coloris.
Missègle privilégie les circuits courts pour valoriser l’artisanat et l’industrie locale. Une manière de rendre à ses voisins l’aide et le soutien qu’elle a reçus lors de son installation. Cette philosophie entrepreneuriale conduit tous les actes de l’entreprise qui fut également l’une des premières à concevoir ses bâtiments pour avoir le plus possible de toiture pouvant recevoir des panneaux photovoltaïques. Aujourd’hui, alors que le mégawatt va augmenter, l’investissement de 200 K€ réalisé à l’époque permet de produire entre et 40 et 60 % de l’électricité consommée par les métiers de tricotage. Aujourd’hui, Missègle compte plus de 58 machines pour une production annuelle de 400 000 paires de chaussettes, 50 000 pulls et plus de 70 000 accessoires, gants, mitaines, bonnets et plaids.
Labellisé EPV, l’Atelier Missègle perpétue des savoir-faire d’exception comme le remaillage main. Une technique rare qui permet de fermer la pointe d’une chaussette sans aucune couture, gage d’un confort total. Idem pour les pulls sans couture et donc sans surépaisseur pouvant occasionner une gêne. Missègle est l’exemple même de l’entreprise familiale attachée à son territoire, ses traditions et la préservation de ses savoir-faire. Très engagée pour une mode et une filière textile vertueuses, elle est à l’opposé de la fast fashion qui détruit autant la planète que nos porte-monnaie.
