Longtime : le label de réparabilité !

Près d’un an après la promulgation de la loi anti gaspillage, de nombreuses initiatives sont prises afin d’accélérer les changements dans les modèles de production. L’indice de réparabilité d’un produit est un précieux atout pour aider les consommateurs à s’y retrouver. Le label Longtime arrive donc à point nommé.

Rien de plus énervant qu’un appareil électroménager qui tombe en panne ! Surtout lorsqu’il n’y a plus de pièces de rechange ou tout simplement aucune mesure prise par le fabricant pour favoriser une réparation. N’oublions pas que, selon la loi, l’indice de réparabilité d’un produit devrait être obligatoire à partir de 2024.

Le label Longtime est né en 2019 au sein de la société coopérative et participative créée à Toulouse par Elsa Lomont et Florent Preguesuelo, tous les deux déterminés à agir face aux problématiques environnementales et sociales de notre temps. Leur idée fondatrice est de lutter contre l’obsolescence programmée. Ils se sont donc penchés sur la création de ce label devant répondre à un cahier des charges exigeant. Ce dernier a été déterminé autour de trois fondamentaux que sont la robustesse, la réparabilité et les conditions de garantie. Pas moins de 41 critères objectifs et vérifiables ont été mis en avant avec, bien évidemment, quelques variantes selon qu’il s’agit d’un four ou d’un lave-linge. Ces critères sont vérifiés par deux organismes indépendants qui viennent auditer le fabricant – à sa charge – pour un coût variable entre 2 500 et 3 500 euros selon la complexité du produit. Trois à six mois sont nécessaires entre la première prise de rendez-vous et l’obtention du label. Notez qu’il peut être obtenu sans que le produit réponde à tous les critères lors de l’audit. L’avantage de ce dernier est de mettre en exergue certains points que le fabricant peut améliorer. En effet, certains produits peuvent faire l’objet d’une Action Corrective sur laquelle le fabricant s’est engagé. Reste qu’il faut parfois plusieurs semaines pour corriger une pratique industrielle, ce qui fait l’objet de cette fameuse Action Corrective.
Nous sommes 92 % de consommateurs à demander une information fiable sur la durabilité des produits, sachant que 44 % des produits vendus ne sont pas encore réparables ! La création du label Longtime est donc une avancée importante soutenue par l’ADEME et One Planet. La durée de vie du label pour un produit est fixée à 3 ans pendant lesquels le fabricant peut le faire évoluer. Il devra s’acquitter également d’une redevance annuelle calculée en fonction du CA généré par le produit sachant qu’elle commence aux environs de seulement 500 euros. Un prix très acceptable en regard de l’augmentation de l’indice de confiance du consommateur.

La création de ce label représente une action forte pour la planète et notre économie car le remplacement d’un produit non réparable impacte non seulement le revenu des ménages, mais également l’image de marque du fabricant, sans parler de l’épuisement des ressources planétaires et des déchets qui s’amoncellent.
Si la présence du logo ou de l’étiquette Longtime est bien un repère pour le consommateur, “elle ne fait pas la promesse qu’un appareil ne peut pas tomber en panne. Le logo indique que tout a été prévu par le fabricant pour pouvoir le réparer et prolonger sa durée d’utilisation”, indique Elsa qui renchérit : “Il met en avant la responsabilité des fabricants, qui ont la volonté de prolonger la durée de vie des objets du quotidien”.
Le site Longtime permet de se familiariser avec ce nouveau logo, mais aussi de trouver la liste des appareils labellisés. Une liste qui fait apparaître des fabricants français et européens car le label tend à être adopté par de nombreuses marques internationales implantées en production sur plusieurs pays.

www.longtimelabel.com

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