C’est le titre de la première vidéo du Slip Français pour annoncer qu’il fait, 13 ans après sa création par Guillaume Gibault, sa (R)évolution industrielle.
Voilà beaucoup d’informations en quelques mots. Qu’est-ce qui se cache derrière ce “ça passe ou ça casse” ? Sur la première vidéo présentée la semaine dernière, Guillaume Gibault nous expliquait la situation industrielle et commerciale du Slip Français. Rappelons que c’est historiquement la première marque à avoir tout misé sur le made in France et sur l’engagement citoyen pour sauver l’industrie textile française des conséquences néfastes de plusieurs politiques de désindustrialisation et de la fast fashion.
Le projet du Slip Français est simple, mais terriblement osé dans un contexte économique extrêmement dégradé. L’idée est de diviser par 2 le prix de deux nouveaux modèles (un slip et un boxer) pour les rendre accessibles au plus grand nombre sans aucune concession sur la qualité. Pour cela, Guillaume Gibault et son équipe s’appuient sur une chaine de fournisseurs made in France engagés autour de son projet et conscients qu’il y a quelque chose à faire.
Des leviers de communication efficaces
Le Slip Français est l’un des précurseurs de la traçabilité et de la transparence avec sa fameuse carte de France indiquant clairement qui sont ses sous-traitants et d’où vient la matière. Il va même plus loin en décomposant le prix de vente de ses produits (Cf article Mag’ in France du 30 novembre 2020) permettant ainsi de transformer les consommateurs en consom’acteurs pour qu’ils comprennent et acceptent le prix des choses.
Pour réussir à atteindre les 400 000 unités annoncées d’ici à la fin de 2024, c’est un peu comme la bande annonce d’un film, elle doit faire le buzz avant la sortie en salle. À ce jeu, Guillaume Gibault possède une base de clients fidèles et une communauté d’entreprises attentives à ses actions et prises de position.
“Aux Slip Citoyens”, voilà le slogan de cette nouvelle campagne qui s’appuie également sur une dose d’humour enfin retrouvée et la cocarde originelle sur chaque produit. Mais comme Guillaume Gibault et Léa Marie, sa directrice générale, ne font rien comme les autres, on a donc droit à une petite merveille de vidéo qui fait appel à l’AI, enfin, presque…
Comment faire ?
Le décor est donc planté. “La filière mode et habillement vit une crise sans précédent et le made in France s’en trouve fragilisé. Il ne représente déjà que 3 % des volumes, est menacé de réduire et pourquoi pas, de disparaître”, indique Guillaume. Mais comment faire pour faire baisser les coûts de production ? Tout passe par le volume, plus la commande est importante en nombre et plus il est possible aux industriels de s’équiper. “Notre initiative permet de réindustrialiser et de retrouver des volumes qui pourront donner un nouveau souffle à l’industrie. Le Slip Français assume son rôle de première marque textile 100 % made in France et prend des risques pour prouver que le fabriqué en France est possible. C’est dans les moments difficiles et dans les moments de crise qu’il faut rester fidèle à sa raison d’être et prendre des décisions courageuses pour écrire son avenir. C’est ainsi que, de Citroën à Renault en passant par Airbus et Verkor, s’est toujours réinventée l’industrie française. Seules des initiatives de cet ordre, permettant d’industrialiser et de retrouver des volumes, pourront réamorcer la pompe”, souligne Guillaume.
Concrètement
Cette (R)évolution engagée par Le Slip Français se fait avec la pleine conscience que le prix est un élément clé dans le choix final. Or, pour rendre ses produits plus accessibles sans faire de concession sur la qualité, la marque s’engage sur une production de 400 000 pièces, et obtenir ainsi une baisse conséquente des coûts de production grâce au volume.
Le chiffre fait peur alors que la précédente opération, qui était déjà une réussite, tablait sur 50 000 pièces. Aujourd’hui, sur Linkedin, Guillaume donnait plus d’informations sur les prix de vente : le boxer à 25 € l’unité mais à 39 € le pack de 2 et à 57 € le pack de 3, soit 24 % d’économie. La réponse à venir des consommateurs va en dire long sur l’aptitude des Français à adhérer et s’engager auprès d’un processus industriel en étant conscients que l’utilisation de leur carte de paiement est tout aussi forte de conséquence qu’un bulletin glissé dans une urne. L’avenir de l’industrie textile française dépend uniquement de leur engagement. Aujourd’hui, outre les 110 emplois au siège et dans les boutiques, l’activité du Slip Français permet de maintenir indirectement plus de 300 emplois dans 80 entreprises partenaires industriels. “Ce sont autant de familles, de villages, d’histoires, de vies. Quand nous sommes dans les ateliers, nous prenons réellement conscience de notre impact, du besoin de commandes et des difficultés qu’engrange le manque d’engagements de commandes. Nous comprenons alors qu’il n’est pas question de faire machine arrière et que nous devons nous battre ! », conclut Guillaume Gibault.
L’opération Le Slip Français (R)évolution commence aujourd’hui 3 avril avec deux produits indispensables qui ne demandent aucune réflexion avant d’acheter, juste de faire ce qui doit être fait… Et de reprendre le slogan historique de la marque : “Vous voulez changer le monde ? Commencez par changer de slip !”