La Nouvelle-Aquitaine se bouge, et les PME et TPE avancent !

®Francoise-Roch

Le Président de la région La Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset, l’a encore rappelé lors d’une conférence qui s’est tenue au MIF Expo en novembre dernier, les PME et TPE locales peinent à trouver des financements et les aides des régions sont souvent la seule respiration financière. Petit aperçu de ce qu’une région peut faire pour ses entreprises, avec un « S » car les relations deviennent très vite fusionnelles.

Depuis la promulgation en août 2015 de la loi NOTRe sur l’organisation territoriale de la République, ce sont les régions qui se retrouvent au cœur de l’activité économique de leur territoire. Pour cela, un puissance levier : l’aide financière directe aux entreprises. Devant ce nouveau challenge, La Nouvelle-Aquitaine a réorganisé une partie de ses services internes pour répondre aux attentes des entrepreneurs qui en font la demande. Plus qu’un long discours, voici trois exemples d’aides votées ces derniers mois pour des entreprises de la région, chacune ayant sa propre histoire, mais toutes avec le même besoin impérieux de financement.

Chéri Bibi : Aide à la reprise par les salariés

Lorsque la fondatrice de l’atelier de confection de chapeaux de Combressol en Haute Corrèze, Marie-Claire Barban, passe le relais à deux de ses salariés, elle sait qu’il leur faudra une aide financière directe pour rénover un parc machines vieillissant.

L’histoire est savoureuse car le dossier présenté en commission prévoyait 10 000 euros pour le remplacement d’une machine de coupe et ce sont 80 000 euros qui ont été attribués à cette entreprise en attente du renouvellement de son label EPV.

Jennifer Bombal et Anne Zumalacarregui ne s’attendaient pas à cette manne, mais elles comprennent que leur démarche a terriblement séduit et surtout convaincu la commission. Il faut dire qu’il y avait 16 CDI à sauver et, qu’aujourd’hui, il y en a déjà 17 plus 1 CDD en formation. Car la chapellerie ne s’improvise pas, surtout lorsque l’on est le fournisseur des plus grandes marques de Haute Couture et du prêt-à-porter comme Dior, Hermès, Louis Vuitton, Chanel, Sonia Rykiel ou Polka. Plus de 30 000 chapeaux vont voir le jour dans les ateliers en 2019.

Label-Chaussette : Aide à la création

Trois jeunes associés se lancent dans un pari osé : proposer des chaussettes dessinées par des nouveaux talents du monde des Arts. D’abord trouver le fournisseur et, si possible, dans la région. C’est chose faite avec Broussaud Textile qui bénéficie du label EPV et de la certification OFG.

Guillaume Deniau, qui dirige l’affaire avec ses deux amis, comprend au retour d’un stage d’étudiant en Asie que la chaussette revêt une importance particulière dans le vestiaire masculin et féminin local et décident de revaloriser cette mode en France. Oui mais, il y a cache cheville et chaussette ! C’est pourquoi ils font rentrer l’art moderne dans leur proposition. Dès le lancement sur une plateforme participative, ils dépassent allègrement les 450 % de financement, mais il en manque encore car les trois compères doivent se donner à corps perdu dans l’aventure et lâcher leur boulot respectif. Pour relancer une nouvelle collection, il faut de l’argent. C’est la région La Nouvelle-Aquitaine qui arrive au secours de ce dossier et 8 000 euros sont injectés dans l’affaire au titre du soutien à la création de TPE et permettent de faire signer plusieurs artistes comme Jo Little, Pierre Merriaux, Julie Bouchet, ex-collaboratrice chez Castelbajac, les illustratrices Agathe Sorlet, Moiselle Isaure et l’Américaine Kristin Texeira, sans oublier Moïna Strauss. Les collections 2019 sont déjà lancées sur leur site de e-commerce à des prix très doux pour de l’art à porter !

Semper & Adhuc : Aide à la création

L’idée de Colin de Tonnac est simple : réhabiliter d’anciens mouvements horlogers dans des montres plus modernes. Il s’installe à Bordeaux dans un espace de coworking et rachète des mouvements mécaniques de qualité qu’il démonte, nettoie, répare et remet totalement à neuf.

Cet horloger, qui a fait ses armes chez Patek Philippe, dessine trois boîtiers, rond, coussin et ovale, avec un fond à œilleton en glace saphir pour voir le mécanisme. Ses bracelets en cuir au tannage végétal sont réalisés par un maître maroquinier de la région et Colin souhaite très vite s’entourer d’un apprenti tout droit sorti du Lycée Technique de Mérignac. Bref, tout roule, mais il faut de l’argent pour investir dans des machines. La région La Nouvelle-Aquitaine lui apporte une aide en fond de roulement à hauteur de 27 100 euros dont 18 000 sont déjà arrivés, le solde sera versé dans deux ans après vérification des bilans par la commission. L’aide permet l’achat d’une imprimante 3D qui permet de façonner l’outillage et les premières ébauches de ses nouveaux boîtiers. Une fraiseuse à commande numérique spéciale pour l’horlogerie va également trouver sa place dans l’atelier de Colin de Tonnac et permettre de répondre plus rapidement aux commandes qui arrivent suite à un financement participatif réussi sur Kickstarter. L’aide octroyée permet à Colin d’aller plus vite dans sa démarche qui prévoit, outre son apprenti, d’embaucher deux salariés supplémentaires d’ici à 2020.

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