K.Jacques, quand la spartiate tropézienne se fait un nom

Comment une spartiate tropézienne appréciée localement est devenue l’icône des célébrités comme des fashionistas du monde entier ? De Brigitte Bardot à Michelle Obama, qu’est-ce qui fait le succès de l’entreprise familiale K.Jacques, qui continue à perpétuer un savoir-faire traditionnel dans son atelier de Saint-Tropez et à proposer des sandales dont le succès ne se dément en rien trois générations plus tard ?

C’est en 1933 que Jacques Keklikian et sa femme Élise, réfugiés arméniens, ouvrent un petit magasin atelier, 39 rue Allard à Saint-Tropez. Lui est habile de ses mains et fabrique des sandales à lanières de cuir très appréciées localement ; elle apporte à son mari la créativité et son savoir-faire de couturière. De leur union naîtront trois enfants, Liliane, Georges et Bernard… et une spartiate chic, épurée… et de qualité ! Les bases de la réussite sont jetées ! La destinée de l’entreprise familiale est également liée à l’attrait pour le petit port méditerranéen et très vite, K.Jacques chaussera les artistes, les cinéastes français et étrangers qui viennent l’été à Saint-Tropez et qui retrouvent chez l’artisan créateur la quintessence du luxe à la française : de l’élégance, de la mode, du bien-être et le sentiment d’être un client privilégié. Aujourd’hui, ce sont les enfants, petits-enfants et neveux de Jacques et Élise qui font rayonner dans le monde entier le nom de K.Jacques.

La tradition K.Jacques

Aujourd’hui encore, ce sont toujours avec les mêmes savoir-faire, et la même passion, que sont réalisées artisanalement les sandales K.Jacques. Seules concessions à la modernité, certaines opérations ont été mécanisées – mais non industrialisées – pour soulager physiquement les artisans qui, auparavant, devaient clouer ou fraiser à la main les quelque 230 paires de sandales qui sortent de l’atelier chaque jour. Une responsabilité pour la famille Keklikian qui “bichonne” aussi bien ses spartiates que ses employés.

Car derrière l’apparente simplicité de la spartiate K.Jacques, se cachent plus de quarante-six opérations, soit environ 60 minutes de travail pour chaque paire. Tout commence par la double semelle. Parce que c’est sur elle que repose le poids du corps, elle doit être dans un cuir très épais : K.Jacques ne sélectionne que des cuirs naturels de premier choix qui lui garantissent une couleur et une qualité exclusives. Coupées, la semelle au contact du pied est ensuite cousue d’un fil de lin puis marquée à chaud “K.Jacques Saint-Tropez” tandis que sur la semelle d’usure est gravée “créé et fabriqué à St-Tropez”. Le talon bonbout en hévéa est enfin fixé. La base immuable pour les sandales plates est prête à recevoir la tige ou empeigne. Place alors à la créativité ! Près de trois cents matières et couleurs différentes sont présentes sur les étals de l’atelier : des cuirs gras double tannage, de la chèvre aux teintes exclusives, mais aussi des cuirs imprimés ou vernis… Toutes ces peaux sélectionnées avec soin sont coupées en lanières et brides, assemblées, cousues ou collées à la main avant d’être montées sur la semelle. Le savoir-faire K.Jacques est celui de la tradition, ici on monte les brides et le talon à l’ancienne sur des gabarits et avec des clous, dont celui de centrage pour le talon. Une particularité de la maison, la trace du clou de centrage de talon reste visible comme pour mieux montrer le respect des traditions.

Dans l’air du temps

Souvent copiée, K.Jacques reste la marque précurseur, celle par qui l’innovation arrive. Depuis de nombreuses années, les coloris des cuirs sont déposés à son nom et ne peuvent être utilisés par d’autres. Bernard et Elie sont sans cesse à la recherche de nouveaux cuirs et peaux avec le souci constant d’offrir une qualité et un confort inégalables. Souplesse des peaux, solidité et harmonie des formes sont les maîtres mots lors de la conception d’un nouveau modèle.

Car c’est bien là que la maison K.Jacques se montre insatiable, toujours en mouvement avec un temps d’avance sur la concurrence. Les lanières fluo interchangeables, c’est elle ; les peaux à motifs, c’est elle ; les cuirs velours frappés, c’est encore elle ; les “co-branding” avec des créateurs et artistes, c’est toujours elle. Une inventivité telle qu’aujourd’hui rien que la gamme des sandales propose près de cent modèles différents. Chacun est une ode à la mise en valeur du pied féminin ou masculin et tout cela avec quelques brides. Non contents de briller dans la sandale plate, les Keklikian se sont lancés avec le même succès dans la sandale à talon bottier et celle avec semelle liège.

K.Jacques en quelques chiffres
• L’atelier de fabrication et les boutiques à Saint-Tropez emploient 45 personnes
• 50 % de la production est exportée sur les cinq continents
• K.Jacques, c’est 250 points de vente à travers le monde
• 20 % des ventes sont réalisées sur le e-shop
• En 2011, la maison K.Jacques a reçu le label “Entreprise de Patrimoine Vivant”

Passer d’une K.Jacques à “sa” K.Jacques

Amoureux de la sandale K.Jacques, il est également possible de créer sa propre chaussure. Grâce à l’outil de personnalisation disponible sur le site, toutes les folies s’offrent à vous puisque TOUS les modèles sont personnalisables. De la semelle à chaque bride et autre lanière, vous pouvez jouer avec les matières, les cuirs, les coloris, les effets, pour créer une sandale à votre image. L’outil de personnalisation est très simple d’utilisation, rend compte parfaitement des teintes et matières et vos créations sont visibles en temps réel. Et si vous manquiez d’imagination, une galerie d’inspiration est disponible pour vous donner un petit coup de pouce. Sachez que le délai de fabrication pour une commande personnalisée ou sur-mesure est de plus ou moins 10 jours ouvrés.

www.kjacques.fr

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