Grande Exposition du Fabriqué en France à l’Élysée

101 produits fabriqués en France, 1 par département de métropole et d’outre-mer, seront exposés à l’Élysée samedi et dimanche prochains dans le cadre de cette Grande Exposition. Certains sont connus, d’autres pas, mais tous sont le reflet de leur territoire et de leur savoir-faire.

À l’initiative d’Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, un comité de sélection national a été réuni pour établir la liste des 101 produits présentés lors de la Grande Exposition du Fabriqué en France à l’Élysée, les 18 et 19 janvier prochains. Ce comité était composé de 10 personnalités reconnues pour leur engagement en faveur du Fabriqué en France :
Fabienne Delahaye, fondatrice et présidente du MIF Expo, Danielle Dubrac, présidente de la CCI de Seine-Saint-Denis et membre du bureau de CCI France, Guillaume Gibault, fondateur de la marque Le Slip Français, Philippe Huppé, député de l’Hérault, membre de la Commission des Affaires économiques à l’Assemblée Nationale et auteur du rapport “France, métiers d’excellence”, Yves Jégo, ancien secrétaire d’État à l’Outre-mer et président de la certification Origine France Garantie, Élisabeth Lamure, sénatrice du Rhône, vice-présidente de la Commission des Affaires économiques du Sénat et présidente de la Délégation aux Entreprises, Luc Lesénécal, président de Saint-James et président de l’Association Nationale des Entreprises du Patrimoine Vivant, Arnaud Montebourg, ancien ministre de l’Économie, du Redressement productif et du Numérique, et entrepreneur, Nathalie Schraen-Guirma, journaliste et animatrice spécialisée dans le fabriqué en France (C’est ça la France sur Sud Radio et Télématin sur France 2), Bernard Stalter, président des Chambres de Métiers et de l’Artisanat et membre du Conseil régional du Grand Est.

Près de 1 800 dossiers de candidatures ont été déposés auprès des Préfets de région et des chambres consulaires pour un premier tri effectué selon les souhaits du président de la République, en valorisant la transition écologique, l’innovation, ainsi que la présence de labels publics, régionaux ou nationaux, et de certifications privées rappelant que : “Une marchandise est considérée comme originaire du pays où a lieu sa dernière transformation substantielle au regard du Code des douanes de l’Union européenne. Les opérations simples de conditionnement ou l’apposition d’une étiquette sur un emballage par exemple ne suffisent pas à conférer l’origine à un produit”.
En fait, ce sont bien 120 produits qui seront exposés et non 101 car certains départements comptent 2 à 3 représentants, les membres du jury n’arrivant pas à les départager. On ne peut que s’en réjouir et cela montre toute la diversité et toute la créativité des territoires. À n’en pas douter, si l’opération se répète dans les années à venir – ce qu’on espère tous -, il faudra très certainement pousser les murs pour accueillir plus de participants.
Dans la liste communiquée par le service de presse de la secrétaire d’État, je suis certain que quelques noms et produits vous sont familiers (Pyrex, Ligne Roset, PSA, Lafuma Mobilier, SEB…) et d’autres moins connus tout comme ce qu’ils fabriquent (Volumic 3D, Ayor, La Moutarderie Fallot, Etablissements Maurice Marle…). Mais c’est bien là le but de cette exposition : apporter un éclairage sur notre diversité productive, faire une mise en avant de ce qui fait la fierté d’un territoire qu’importe la taille de l’entreprise, PME ou multinationale ou son secteur d’activité, artisanat ou industriel.
Cette “Grande Exposition” s’inscrit d’ailleurs dans le cadre d’une démarche plus globale menée par la présidence avec d’autres initiatives comme la 3e édition de Choose France à Versailles dès le lundi suivant où seront conviées certaines entreprises de la Grande Exposition. D’autres seront peut-être présentes le mardi pour un événement à l’Élysée avec la participation du Mouvement des Entreprises de Taille Intermédiaire dans le cadre du Pacte Productif annoncé le 25 avril dernier par le président de la République.

Reste qu’il faut conserver la tête froide et que les chiffres sont à manier avec beaucoup de prudence en ces temps troubles où le pouvoir d’achat est au centre des préoccupations des Français. Ainsi, si un sondage IFOP de 2018 indique que 74 % d’entre eux sont prêts à dépenser plus pour acheter français, ils n’étaient que seulement 16 % à avoir répondu que c’est un critère de choix déterminant pris systématiquement en compte lors de l’achat d’un produit ou d’un service. Ce même sondage nous apprend également que 66 % des 1 015 personnes interrogées tiennent compte en premier lieu de la qualité du produit et 65 % de son prix. On ne trouve que seulement 21 % de ces mêmes personnes qui tiennent compte du pays de fabrication. Comme quoi un même sondage peut être lu de manières bien différentes.
On le voit, il y a encore beaucoup de travail à faire pour que le fabriqué en France réponde à toutes les attentes des consommateurs, le prix restant le dernier obstacle à franchir et, à ce jeu, il faudra trouver les moyens de permettre aux entreprises françaises de pouvoir lutter à armes égales avec la concurrence européenne et, bien évidemment, hors CE.

www.elysee.fr

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