Radior, le VAE made in l’Ain

Des VAE à 90 % made in France, intégrant une boite automatique, un moteur et un cadre français, voilà ce que sont les Radior Bike commercialisés depuis juillet dernier.

Tout commence lors du premier confinement lorsque six entreprises de l’Ain doivent faire face au brutal coup de frein de notre économie. Les six dirigeants prennent conscience qu’il faut rapidement faire quelque chose. Tous font partie du projet baptisé Mecabourg, du nom du pôle de mécanique, métallurgie, carrosserie industrielle et poids-lourds de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ensemble, ils mettent alors en place un projet commun autour de l’éco mobilité portant plus particulièrement sur la fabrication d’un VAE. Une société est créée qui reprend le nom d’une ancienne gloire industrielle locale : Radior. Fondée en 1904, elle avait bâti sa réputation sur ses machines à écrire et à coudre, ses cycles et autres engins agricoles avec, en point d’orgue, sa Radiorette, une motocyclette dont l’entreprise s’était fait une spécialité de 1926 à 1955. L’histoire n’étant qu’un éternel recommencement, c’est près de 70 ans plus tard que ces six entreprises du bassin de Bourg-en-Bresse imaginent un Vélo à Assistance Électrique fabriqué en France et font ainsi revivre la marque Radior.

Lorsqu’on parle fabrication de vélo, la pièce centrale que les marques ont le plus de mal à usiner en grande quantité sur notre territoire est le cadre. C’est l’élément déterminant qui signe la silhouette, mais aussi toute la technicité du futur Vélo à Assistance Électrique, surtout lorsqu’il emprunte les chemins de la mode actuelle avec des batteries intégrées dans l’un des tubes du cadre. Haute technicité, car il faut concevoir et faire fabriquer un cadre dont toute une partie creuse peut être facilement accessible pour recevoir le pack de batterie et se fermer hermétiquement pour éviter le vol. Esthétiquement, c’est plus joli qu’un pack externe, mais industriellement, c’est plus compliqué à concevoir qu’un cadre en tubes ronds. Fort heureusement, dans ce groupement d’entreprises, se trouve la société Métallerie Concept qui a été capable de plier, couder et souder ce cadre en acier si particulier qui signe la silhouette Radior, que ce soit sur le modèle de ville Phen’x ou le tout chemin Garuda.

Tous les modèles sont dotés d’une motorisation Valeo Cyclee associé à une boîte de vitesses intelligente signée Effigear. Fini les dérailleurs, le système change automatiquement de vitesses et adapte le niveau d’assistance à vos besoins. Ce moteur de 48 V et sa boite adaptative Effigear procurent un couple de 130 Nm qui permet d’affronter tous les reliefs quelle que soit votre condition physique. Ajoutez à cela une conception innovante de transmission sans cassette ni dérailleur pour ce VAE qui porte fièrement le label Origin’Ain et dont tous les composants ont fait l’objet d’un sourcing en circuit court afin de limiter au maximum l’empreinte carbone des vélos Radior.

Vendus un peu moins de 4 100 € pour le Phen’x et moins de 4 300 € pour le Garuda avec fourche télescopique, ces VAE haut de gamme sont dotés d’innovations qui rendent leur utilisation simple et intuitive. Dès cette année, les transmissions secondaires se feront par courroie pour encore plus de confort et un entretien minimal. Ils sont bien évidemment vendus à un tarif au dessus du prix moyen, mais il ne faut pas oublier qu’ils sont certifiés fabriqués à plus de 90 % sur notre territoire, ce que très peu – ou pas – de VAE haut de gamme peuvent revendiquer. Selon les dirigeants de Radior, la partie conception et fabrication de cadres acier et aluminium a pour vocation de pouvoir travailler dès cette année pour d’autres marques et diminuer ainsi l’approvisionnement venu d’Asie au prix d’un bilan carbone désastreux, ce qui est un comble pour une filière d’éco mobilité.

www.radior-bike.fr