Projet Boussole, reconditionneur de vélos

Photos Projet Boussole et Louis Bontemps.

Parce qu’il y a pénurie de vélos neufs, pourquoi ne pas se tourner vers du reconditionné ? C’est ce que propose le Projet Boussole avec ses vélos garantis dont on connait la source et la qualité.

Entre la pénurie de vélos neufs, la crise du pouvoir d’achat, la prise de conscience écologique et celle du bien-être par l’exercice physique quotidien, le vélo d’occasion a de beaux jours devant lui ! D’autant qu’on estime à plus de 9 millions en France le nombre de vélos dormants chez les particuliers. Autre point important, certains cycles neufs fabriqués en Chine sont d’une qualité si médiocre qu’ils en sont dangereux et ne passent pas les tests donnant ainsi tout son sens à l’adage : “neuf ne veut pas dire systématiquement qualité”. Alors, plutôt que d’acheter des vélos venus de l’autre côté de la planète, pourquoi ne pas reconditionner le parc existant sur notre sol ? On le fait pour les smartphones, c’est au tour de la bicyclette et ce, avec certaines conditions de garantie pour l’acheteur.

C’est ce que propose donc la start-up Projet Boussole en reconditionnant des vélos qu’elle récupère auprès de particuliers. Vélos et VAE trouvent alors une seconde vie après un passage dans l’atelier de Clichy en région parisienne. L’objectif est simple : “Construire une filière du reconditionné pour proposer une offre de vélos de qualité, disponibles immédiatement et à des prix bien inférieurs au neuf”, explique Hugo Borrin, fondateur de Projet Boussole. Les vélos qui rentrent dans l’atelier sont démontés, chaque pièce est examinée et changée – si besoin – de manière à fournir un vélo en parfait état à la sortie de l’atelier. Plus de 50 points de contrôle sont prévus dans la charte Projet Boussole. Un concept qui permet à Hugo et son équipe de garantir ses vélos d’occasion 3 mois et d’offrir une révision complète gratuite au bout des 3 mois.

Entre 30 et 50 vélos sortent chaque semaine de l’atelier et sont proposés à la vente sur le site de Projet Boussole. Une fiche complète accompagne chaque modèle pour choisir en fonction de ses besoins, de son budget et surtout de sa morphologie. L’entreprise fixe ses prix en toute transparence et fournit des vélos 20 à 60 % moins chers que sur le marché du neuf. Un essai est possible pour ceux qui habitent la région, mais Hugo Borrin propose également une expédition dans toute la France de vélos 100 % montés pour éviter toute surprise à la réception. Il est question de redonner confiance à l’acheteur d’occasion et d’assurer également la traçabilité avec des produits ornés du marquage d’identification obligatoire censé limiter le vol. Plus de 600 vélos ont été vendus en quelques mois, preuve que la confiance revient et qu’il est possible de répondre à une demande croissante. Hugo cherche d’ailleurs à mutualiser sa plateforme de vente en ligne auprès d’autres reconditionneurs, à condition qu’ils respectent la charte établie.
Une vraie filière pourrait ainsi naître et profiter à tout un chacun. Une idée qui a du sens dans la mesure où le vélo prend une place de plus en plus grande dans le choix des moyens de déplacement interurbains. Le vélo d’occasion répond également à une pénurie de vélos neufs étrangers, à la difficulté actuelle de faire venir des pièces détachées asiatiques sans espoir d’un retour à la normale d’ici 2023. Ne pas oublier également la très forte hausse des matières premières depuis le début du conflit en Ukraine, ce qui ne va pas dans le sens de la baisse du pouvoir d’achat. Bref, le “vélo d’occaz” retrouve ses lettres de noblesse à travers cette initiative qui ne demande qu’à se fédérer sur la plateforme Projet Boussole autour d’un parc existant et de professionnels rigoureux.

www.projetboussole.fr

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