La Gentle Factory n’en finit pas d’ouvrir de nouvelles voies écoresponsables dans le monde de la mode. Cette fois, ce sont des lunettes en coton recyclé qui vont voir le soleil !
Depuis la reprise de l’entreprise par Chrystelle Merter et son équipe, La Gentle Factory est à la pointe de la recherche sur de nouvelles manières de valoriser les déchets issus de sa propre production. On a encore en tête les superbes vases en coton recyclé – Eh oui, le coton peut être rendu hydrophobe et étanche – mais voici que la marque s’aventure avec autant d’audace sur un nouveau créneau, celui de la lunette de soleil.
Toujours aussi impliquée dans sa démarche d’écoresponsabilité, la société a travaillé plus de 12 mois pour développer l’ensemble du processus de fabrication des montures. Et comme tout se fait en totale transparence chez La Gentle Factory, nous avons pu remonter toutes les phases de la confection des deux modèles mixtes que sont la ronde Luce et la carrée Loïs. C’est donc dans son atelier roubaisien que La Gentle récupère les inévitables chutes produites lors de la confection de ses collections. À peine 150 km plus loin, elles arrivent à Berck Plage pour être micronisées, autrement dit réduites en une fine poudre de coton. Cette dernière est ensuite envoyée à Oyonnax chez Decoracet qui va la mélanger à un acétate de cellulose, un polymère naturel obtenu à partir de la pulpe de bois ou de la fibre de cellulose. Ce mélange va permettre de réaliser des plaques d’un acétate totalement écoresponsable et aussi solide (après beaucoup de recherches) que celui issu de la pétrochimie. Les plaques sont alors découpées pour obtenir les deux montures dessinées par La Gentle. C’est dans l’atelier d’Eugénio Cisneros d’Oyonnax que les montures Luce et Loïs vont être polies et assemblées avec des verres italiens, faute d’avoir pu trouver en France le bon partenaire permettant de rentrer dans le budget de fabrication. Quatre nuances seront produites en prototype, mais une seule est retenue pour son élégance naturelle très proche d’une finition écaille.
Les lunettes Luce et Loïs sont donc issues d’un processus de revalorisation des déchets de la mode et de l’industrie du papier. Les montures sont biodégradables, hypoallergéniques et résistantes à l’humidité. Pour les verres italiens, ils sont de catégorie 3 non polarisés pour permettre la lecture des tableaux de bord durant la conduite et des écrans de smartphones en usage courant. “Concernant nos étuis, nous avons souhaité rester à fond dans le projet. Pour cela, ils sont fabriqués par une association roubaisienne qui emploie des femmes en réinsertion professionnelle, issues des quartiers défavorisés. Nous avons utilisé des fins de rouleaux de nos jeans et de nos t-shirts pour les réaliser”, nous indique Chrystelle Merter.
Élégantes et stylées, ces lunettes de soleil fabriquées en France sont une bonne solution pour adopter un comportement écoresponsable de la ville à la plage avec des accessoires de mode sobres, conçus localement et durables.