La force d’une filière tient autant à son chiffre d’affaires global qu’à son organisation et à la complémentarité des entreprises qui la composent. Celle de la chaussure est d’autant plus complète qu’elle s’appuie sur une matière première issue du recyclage.
On ne le dira jamais assez, le cuir est une matière issue du recyclage. En France, en dehors des cuirs provenant d’animaux exotiques, aucun animal n’est élevé pour sa peau. Cette dernière part donc, soit à la destruction, soit elle est transformée pour obtenir du collagène. Une protéine très recherchée produite uniquement par le corps humain ou animal. Bref, le tannage des peaux d’animaux terrestres ou marins est donc une activité de recyclage à part entière. Cette activité est d’ailleurs indirectement un critère de qualité de vie pour les bovins et les ovins. En effet, pour qu’une peau soit récupérable à plus de 70 % et permettre la coupe de grandes pièces, il ne lui faut aucun défaut. Or, durant sa vie, l’animal est confronté à différents aléas pouvant abîmer sa peau. Outre les blessures durant son transport, il faut également compter sur les attaques d’insectes, sans oublier les blessures occasionnées par les barbelés ou les barrières de la stabulation. Le travail du Conseil National du Cuir a été de se rapprocher des éleveurs pour organiser les bonnes pratiques durant la vie de l’animal et mieux valoriser les peaux. Tout le monde y gagne, animaux, éleveurs et tanneurs.
En savoir plus sur la Fédération Française de la Chaussure
Le Conseil National du Cuir (CNC) est une confédération dont fait partie la Fédération Française de la Chaussure présidée par Clémentine Colin-Richard, également secrétaire du CNC et administratrice de Paraboot, qui définit ainsi son action : “J’aime à accompagner, conseiller et orienter les dirigeants en fonction de leurs projets. Mes atouts sont 20 ans d’expérience comme chef de produit du département équitation chez Hermès, puis chez Charles Jourdan pour le lancement de la collection homme avant d’intégrer l’entreprise familiale Paraboot fondée par mon arrière-grand-père”.
Clémentine Colin-Richard
Quelles sont les missions de la FFC ?
“Son rôle est d’organiser la filière et d’apporter toute l’aide nécessaire aux entrepreneurs du secteur, que ce soit au niveau de la visibilité comme nous avons pu le faire lors du dernier MIF Expo avec un stand très représentatif de tous nos savoir-faire. La FFC est organisée comme un guichet unique où chacun doit pouvoir trouver les réponses à ses questions tant sur la recherche de financement que sur l’ouverture aux marchés internationaux, sans oublier l’étude des nouvelles directives européennes ou nationales ainsi que les nouvelles technologies. Nous sommes également des facilitateurs d’échanges entre les professionnels”.
La formation est un challenge pour la FFC ?
“Bien-sûr, nous avons l’honneur d’être reconnus comme métier d’art et cela implique la transmission des savoir-faire. Nombreuses sont les entreprises adhérentes labellisées Entreprises du Patrimoine Vivant, ce qui est très représentatif de notre niveau d’excellence. Chaque année, nous attirons de plus en plus de jeunes en formation autant dans les entreprises industrielles qui développent de nouvelles technologies notamment sur les nouveaux matériaux que chez les entreprises aux pratiques plus artisanales et ancestrales”.
Quelques mots sur l’incubateur Au-delà du Cuir dont vous êtes également la présidente ?
“Depuis sa création en 2012, cet incubateur sélectionne et aide les marques émergentes qui réinventent la mode et sont impliquées également dans une approche écoresponsable. Ce sont celles qui font preuve de créativité avec un style singulier, un processus de fabrication local, des matières premières traditionnelles ou très innovantes, voire dans une dynamique d’upcycling. L’émergence des matières végétales est une tendance forte qui doit être suivie de près car, si elles se veulent véganes, elles doivent aussi être recyclables et non polluantes dans leur fabrication”.
Les entreprises de la chaussure made in France
Deuxième partie de cette présentation des chaussures made in France adhérentes à la FFC. On y retrouve des marques très spécialisées dans des domaines très différents, mais toutes avec un point commun : le confort qu’elles apportent à leurs utilisateurs. Cette dernière partie présente également les sous-traitants, qu’ils fabriquent des lacets ou des matières premières.
LE CHAUSSON FRANÇAIS
De la traditionnelle charentaise au chausson d’intérieur et d’extérieur, jusqu’à la slipper hyper chic et moderne, le chausson convient à tous les styles et tous les genres. Il s’adapte même à toutes les saisons.
@Sobask / FFC
Sobask, 100% recyclé
(Nouvelle-Aquitaine)
Longtemps spécialiste de l’espadrille, l’entreprise Serrano s’ouvre en 1958 au cœur du Pays basque et se tourne vers la fabrication d’articles chaussants cousus. C’est depuis la commune de Mauléon-Licharre que l’entreprise aujourd’hui dirigée par Patrick Gambaisio imagine les collections de la marque Sobask. Des chaussons produits pour durer et dont tous les composants sont naturels (coton bio, laine bouillie, chanvre…) ou issus des filières du recyclage. Ainsi, la première semelle en Europe composée à plus de 83 % en bioplastique d’origine végétale est fabriquée à Vichy et développée avec la société nantaise Une Boîte Bien Faite. Une composition réalisée à partir des déchets de l’industrie de la canne à sucre, d’huiles végétales post-industrielles et de coques de noisettes issues des déchets de l’industrie agroalimentaire. Défenseur du made in France, Sobask réunit dans ses ateliers ses 8 piqueuses et fait le choix de distribuer ses produits exclusivement chez des revendeurs physiques et de soutenir l’économie locale.
Volubilis, l’esprit chic
(Ile-de-France)
Après une carrière dans les médias et la Tech, Virginie Courtieu imagine en 2021 Volubilis avec l’envie de promouvoir le made in France et l’ambition de rajeunir une catégorie de produits de plus en plus recherchée : le chausson. Pensés pour allier le confort à l’élégance intemporelle d’une ballerine ou d’un mocassin, les modèles de chaussons et souliers d’intérieur signés Volubilis sont tous proposés autour de finitions raffinées : cuir naturel souple, brodures fines, velours soyeux, doublure en coton… Et en signature distinctive : des couleurs sur les doublures en imprimés de coton et des bordures sublimées. Fabriqués dans des manufactures aux savoir-faire exceptionnels, les chaussons Volubilis sont proposés à la vente sur son e-shop.
@Volubilis / FFC
@Chausse Mouton / FFC
Fargeot, la charentaise nouvelle
(Nouvelle-Aquitaine)
Reprise en 2016 par la famille Bataille, l’entreprise installée en Dordogne depuis 1930 et spécialiste de la pantoufle et de la chaussure médicale, retrouve un nouveau dynamisme en remettant au goût du jour la traditionnelle charentaise autour d’une nouvelle marque baptisée Chausse Mouton. Dans leurs ateliers de Thiviers, les artisans déclinent depuis 2017 la charentaise authentique, le chausson moumoute pour passer l’hiver au chaud et une collection de chaussons et mules jouant sur le graphisme, la couleur, les imprimés et les messages ludiques… Des modèles signés par la graphiste et illustratrice nantaise Adeline Givelet. Chausse Mouton est aujourd’hui distribuée dans plus de 300 points de vente et bénéficie depuis 2019 du label IGP (Indication Géographique Protégée) qui garantit la fabrication des charentaises dans la zone Charente/Périgord, selon la technique ancestrale du cousu-retourné.
La Vague, chaussons créatifs
(Pays de la Loire)
Créateur et fabricant français de chaussures d’intérieur et de chaussons, La Vague sort ses premiers modèles avec semelles cousues en feutre dès 1928. Installée au cœur de la Sarthe, à Champagné, l’entreprise, aujourd’hui dirigée par Annelise Morin, au sein du groupe Plastigom, continue à mettre à l’honneur ses fameux chaussons made in France. Une production artisanale où les différentes techniques de fabrication (vulcanisation caoutchouc, injection Pu et PVC) occupent aujourd’hui 17 salariés. Outre la marque La Vague vendue via son réseau de 500 détaillants, l’entreprise diffuse également une gamme de chaussures à usage orthopédique sous la marque Les Médicales de la Vague. Des produits certifiés Origine France Garantie depuis 2017.
@La Vague / FFC
LA CHAUSSURE BIEN-ÊTRE
Conçue pour les pieds sensibles, la chaussure bien-être s’adresse également à tous ceux qui conservent une position debout tout au long de la journée. Pensée pour augmenter la notion de confort, elle est également stylée pour être portée en toutes circonstances.
@Boissy / FFC
Boissy, les mocassins conforts
(Auvergne-Rhône-Alpes)
Spécialiste des chaussures de confort, l’histoire de Boissy débute en 1947 à Laussonne, en Haute-Loire, avec un atelier artisanal de chaussures en cuir pour hommes. Elle s’oriente petit à petit vers le mocassin qualitatif et confortable. En 1975, arrivent les premières collections pour femmes qui constituent aujourd’hui la grande majorité des produits. Une décennie plus tard, des machines à injecter sont acquises pour fabriquer les semelles en interne, créant ainsi un nouveau savoir-faire. En 2015, l’entreprise est reprise par deux industriels qui s’appuient sur l’expérience de la marque dans la fabrication de tiges en cuir et de semelles pour proposer des collections nouvelles, créatives et plus modernes en adéquation avec le rajeunissement de la clientèle. Reconnue pour le confort de ses modèles, et notamment du Mocassin Intégral en cuir et cousu-main, l’entreprise Boissy est l’un des derniers fabricants français à réaliser l’opération de laçage du plateau du mocassin à la main.
Jmg Houcke, élégance et pratique
(Nouvelle-Aquitaine)
Établi dans le Périgord, dans la petite commune d’Excideuil, le fabricant français Jmg Houcke confectionne depuis 1960 des chaussures confortables pour femmes. Des matériaux toujours sélectionnés avec soin, une construction de grande qualité et un bon volume chaussant sont les principaux atouts de ces chaussures conçues pour le bien-être du pied. Le volume des modèles convient également aux pieds larges et aux personnes devant porter des semelles orthopédiques.
@Jmg Houcke / FFC
@Mephisto / FFC
Mephisto, confort et style
(Grand-Est)
En 1965, Martin Michaeli fonde Mephisto avec, comme ambition, de créer les meilleures chaussures au monde. Lancée sur le concept d’un soulier citadin et popularisée par ses mocassins, la marque connaît un franc succès au début des années 70 avec la sortie des Raglers, un hybride entre la chaussure de ville et la basket, équipés de semelles en latex et d’un laçage avec des œillets. Suivront d’autres modèles, tous pensés pour le confort des adultes et des marcheurs, et tous ornés d’un label distinctif maison : une étiquette textile insérée dans la chaussure. La marque connaît même ses heures de gloire avec des modèles portés au cinéma par George Clooney, Clint Eastwood ou Arnold Schwarzenneger. Une aura particulière avec des modèles qui plaisent également aux jeunes générations séduites par les qualités de robustesse, de confort et de style. Outre l’atout des demi-tailles, les collections Mephisto disposent de la technologie Softair. Des valeurs et des atouts défendus aujourd’hui par les enfants, Stéphanie et Marc, à la tête d’une entreprise située en Moselle. Plus de 600 modèles sont aujourd’hui distribués dans plus de 900 magasins Mephisto et 20 000 revendeurs dans le monde.
LA CHAUSSURE DE SÉCURITÉ
Obligatoire dans les entreprises industrielles ou du BTP et dans de nombreuses corporations comme les pompiers ou l’armée, la chaussure de sécurité porte bien son nom car elle doit protéger les pieds pour éviter l’écrasement et, dans certains cas, le dessous du pied des objets tranchants.
@Boche / FFC
Boche, rangers et bottes pour sapeurs-pompiers, police et armées
(Nouvelle-Aquitaine)
Fondée en 1960 par trois frères, l’entreprise familiale Boche, à l’origine spécialiste de la chaussure de travail à destination du monde agricole et industriel, s’intéresse au milieu des années 80 aux chaussures des soldats du feu. Boche s’impose rapidement comme une référence en développant un nouveau modèle de rangers à deux fermetures latérales très pratiques et rapides à enfiler. Spécialiste et fabricant de chaussures d’interventions, l’entreprise équipe ainsi depuis plus de 30 ans les sapeurs-pompiers français tels que la brigade de sapeurs-pompiers de Paris, le bataillon de marins-pompiers de Marseille, les services départementaux d’incendie et de secours et des pompiers de tous les continents, du Maroc au Brésil en passant par les Émirats Arabes Unis et Taïwan. La marque fournit l’Armée Française pour des modèles de cérémonie. Depuis la commune de Saint-Sauveur-de-Givre-en-Mai, les trois dirigeants actuels – Philippe Boche, Thibault Parpillon et Mathieu Joubert – organisent la majorité de la production des bottes et rangers en utilisant une grande variété de techniques allant du montage soudé au cousu goodyear, norvégien ou double montage. C’est au cœur de l’usine que se trouve le département de R&D qui donne naissance chaque année à 15 nouveaux modèles. L’entreprise Boche est membre de la charte Innoshoe qui garantit la non-toxicité de ses produits.
Lemaître Sécurité, la sécurité pour tous
(Grand-Est)
Installée en Alsace, dans la commune nouvelle de Val-de-Moder, Lemaitre Sécurité propose depuis 1974 des chaussures professionnelles. À l’origine de son succès, Jean-Michel Heckel investit au début des années 80 dans une nouvelle technologie d’injection de semelles sur tige qui rend ses chaussures très robustes. Le savoir-faire de la marque s’exporte dans le monde et, avec lui, des collections à la technicité exceptionnelle répondant aux tendances du moment. Désormais dans le giron du groupe Rahman (un des leaders mondiaux du cuir et du chaussant), Lemaitre Sécurité imagine depuis son village alsacien les modèles plus haut de gamme de ses collections. C’est également là qu’elle vient de regrouper ses activités opérationnelles (entrepôt logistique construit en 2016) en y ouvrant son atelier de production 4.0 à faible empreinte carbone. Lemaitre Sécurité propose aujourd’hui 11 gammes différentes inspirées de l’outdoor, du trail ou du running et développe de nouvelles gammes innovantes pour des activités exigeantes, en réponse à des demandes spécifiques de plus en plus responsables. Elle s’apprête ainsi à lancer sur le marché une ligne Écoresponsable. Lemaitre Sécurité a été plusieurs fois récompensée dans sa démarche de RSE. L’entreprise expédie plus de 5 000 paires par jour dans plus de 80 pays.
@Lemaitre Sécurité / FFC
@Etché Sécurité / FFC
Etché Sécurité, la botte de sécurité en caoutchouc
(Nouvelle-Aquitaine)
Leader européen de la botte technique de sécurité en caoutchouc, Etché Sécurité (filiale du groupe Ets Etchegoyhen) est implantée au cœur du Pays basque dans la région de la Soule depuis 1932, date à laquelle Jean-Pierre Etchegoyhen, le grand-père, lance son entreprise de fabrication de caoutchouc pour le secteur de l’espadrille et de la chaussure. Dans les années 50, Etché Sécurité se tourne vers la fabrication de sabots et de bottes pour l’agriculture, puis, dans les années 70, l’entreprise est parmi les premières à fabriquer et commercialiser des bottes de sécurité en caoutchouc. Elle se spécialise ensuite progressivement dans la fabrication de bottes, chaussures, cuissardes et waders de sécurité en caoutchouc technique pour la protection des professionnels contre les risques les plus élevés. Aujourd’hui, le petit-fils, Pierre-François, gère l’entreprise qui est devenue une référence pour les pompiers, l’industrie chimique, la protection électrique et des risques NRBC (nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique). Elle exporte environ 60% de sa production dans une quarantaine de pays répartis sur tous les continents. Fournisseur notamment de plusieurs armées, de la marine marchande et de la marine nationale, les 25 salariés d’Etché Sécurité conçoivent, commercialisent et fabriquent les produits dans les ateliers situés à Viodos-Abense-de-Bas, en partant de la formulation des mélanges d’élastomères les mieux adaptés à chaque modèle de bottes.
Bossi, chaussures, bottes et baskets de sécurité
(Nouvelle-Aquitaine)
Depuis 1979, la famille Bossi conçoit et fabrique, sous la marque S.24, des chaussures de sécurité pour tous les travailleurs des industries agroalimentaires, de la santé, du transport ou de la manutention. Un groupe familial et indépendant basé en Dordogne, à La Roche-Calais, qui se fait connaître au début des années 80 avec l’invention du Bosthane. Il s’agit d’un matériau de semelle unique qui va faire naître au milieu des années 90 la première paire de baskets de sécurité, puis plus tard, son modèle phare, la Zephir S1P. Aujourd’hui dirigée par les enfants des fondateurs, Pascale et Christophe Bossi, S.24 imagine autour de son studio de conception baskets et bottes de sécurité, chaussures de chantier et chaussures de cuisine réparties en 6 gammes – mouvement, outdoor, performer, fashion, essentiel, black & white. S.24 organise depuis son atelier toutes les étapes de leur fabrication, de la découpe des matières à la piqûre de la semelle jusqu’au stockage. L’entreprise porte également le projet d’une usine 4.0 avec une chaîne d’assemblage de semelles qui devrait être installée courant 2023. Un investissement qui permettra à la PME de développer de nouvelles gammes premium 100 % fabriquées en France.
@Bossi / FFC
@Gaston Mille / FFC
Gaston Mille, plus d’un siècle de savoir-faire
(Provence-Alpes-Côte d’Azur)
Gaston et Félicie Mille créent la marque et une unité de production de chaussures d’été et de travail en 1912. Leur fils, Charles, imagine le premier modèle français de chaussure avec un embout en acier en fer forgé dès 1946. Il met au point la première semelle vulcanisée sur tige et rencontre un certain Dr Martens avec lequel il expérimente les premières semelles à coussin d’air vendues à des milliers d’exemplaires. Dès la fin des années 60, la société Gaston Mille s’oriente vers la chaussure de sécurité de haute technicité et sera, dans les années 90, l’une des premières entreprises à fabriquer des chaussures professionnelles classées en EPI (Équipement de Protection Individuelle). Depuis son site de production de Courthézon dans le Vaucluse sortent chaque jour plus de 1 500 paires de chaussures de sécurité. Gaston Mille imagine six collections fondées sur le confort, la fiabilité, la haute technologie et le style. Parmi elles, la gamme French Connection associe ainsi le savoir-faire de deux fabricants historiques, Gaston Mille et Michelin. Cette année, la société lance une gamme complète de modèles made in France, appelée 1912, qui vient se rajouter aux gammes de fabrication française déjà existantes : Casual Grip (baskets de sécurité), Félicie (pour les professionnelles) et Millenium (sur-chaussures de sécurité pour visiteurs d’usine).
LA CHAUSSURE ORTHOPÉDIQUE
Souvent prévues pour permettre l’insertion d’une orthèse plantaire, les chaussures orthopédiques sont des dispositifs médicaux d’appoint. Elles sont conçues sur-mesure en fonction de la morphologie et de sa pathologie de chacun. Elle doit apporter sécurité et confort et se décline aujourd’hui avec style.
@FLD / FFC
FLD, Francis Lavigne Développement, le confort absolu
(Nouvelle-Aquitaine)
Rendez-vous à Puyoô, aux confins du Béarn, des Landes et du Pays basque, où l’entreprise FLD Francis Lavigne Développement crée, dans ses ateliers de 3 600 m2, des chaussures de confort, paramédicales et médicales. À sa tête depuis 1998, Francis Lavigne distribue ses collections en France puis sur l’ensemble de l’Europe. En 2004, est fondé le premier cabinet de podo-orthèse sur le site de Puyoô. D’autres suivront à Saint-Paul-lès-Dax et Floirac au printemps 2016, instaurant ainsi la mise en place d’équipements ultra modernes permettant bilans et diagnostics posturaux et podologiques. Cette nouvelle activité, avec la fabrication sur-mesure de semelles pour le sport et de chaussures et semelles orthopédiques, conforte l’entreprise dans son rôle de leader. Autour de ses 150 collaborateurs, artisans et designers français et européens, Francis Lavigne partage, échange et imagine des collections où l’élégance et le confort vont toujours de pair.
Bourgeois et Cie, cuir et podo-orthèse
(Pays de La Loire)
Peaussier depuis 1947, l’entreprise créée par Louis Bourgeois développe son savoir-faire en proposant des cuirs et peaux de grande qualité (cuirs de porc et de chèvre à doublure, cuirs à dessus…) aux plus grandes fabriques françaises de chaussures et maroquinerie. Un patrimoine transmis de génération en génération. Au fil des années, Bourgeois et Cie a diversifié son activité et produit également depuis ses ateliers de Gétigné en Loire-Atlantique des articles de podo-orthèse, de la maroquinerie et des articles de décoration.
@Bourgeois et Cie / FFC
LA DANSE
Accessoire indispensable aux danseuses et danseurs qu’ils soient amateurs ou étoiles, le chausson de danse français s’exporte depuis des années dans le monde entier.
@Danse Azur / FFC
Danse Azur, à la pointe
(Nouvelle-Aquitaine)
Véritable institution du made in France, Danse Azur est le spécialiste du chausson de danse. Son histoire commence à Limoges en 1974 avec la naissance de la marque Merlet. Cordonnier de père en fils, Roger James Merlet se passionne pour la fabrication des chaussons de danse dans la plus pure tradition des maîtres chaussonniers. Pierre Lassenne rejoint M. Merlet en 1978 et reprend l’entreprise en 1990. Il développe les chaussures sur-mesure et innove avec l’apparition du cousu retourné – une technique qui va révolutionner les chaussons de danse et apporter un meilleur confort. C’est lui aussi qui mettra au point un brevet pour les pointes et intègrera le polycarbonate souple dans la fabrication des chaussons. Un savoir-faire qui amènera de grandes étoiles (comme Marie-Pierre Pietragalla) à collaborer avec la maison et à faire rayonner la marque dans toutes les compagnies de danse du monde. Depuis 2015, Merlet conçoit et fabrique les souliers du corps de ballet de l’Opéra National de Paris comme des compagnies de ballet du monde entier. Julien Lassenne, fils de Pierre Lassenne, dirige aujourd’hui la production aux côtés de son père. Dans la continuité de son savoir-faire de chaussonnier, l’entreprise Danse Azur diversifie également son activité avec la création des articles chaussants des marques Heller et Exquise.
Magic Feet, toutes les danses
(Auvergne-Rhône-Alpes)
Fabricant drômois de chaussures de danse de salon, salsa, tango ou boogie-woogie, Magic Feet apporte son savoir-faire artisanal et son expérience pour offrir le confort et l’élégance nécessaire à la pratique de toutes les danses. L’entreprise s’engage à proposer des chaussures de qualité dont les caractéristiques reposent sur la souplesse, le confort ainsi que la légèreté, tout en offrant la possibilité de personnaliser chaque modèle par une large variété de coloris, matières et talons. Les collections de chaussures de danse sont proposées à la vente directement à l’usine de Saint-Donat-sur-l’Herbasse, sur l’eshop de la marque, par correspondance ou par l’intermédiaire d’une vingtaine de revendeurs répartis dans l’hexagone.
@Magic Feet / FFC
LA BOTTE CAMARGAISE
Solide et résistante à l’eau, y compris salée, cette botte robuste est coupée dans un cuir gras ou un veau velours épais mais non doublé. Sa tige monte à mi-mollet, son talon fait 2 cm et deux tirettes latérales facilitent l’enfilage. Adoptée dans les années 60 par les motards, la camarguaise est une valeur sûre fabriquée en France. Que ce soit à frotter sur les flancs d’un cheval ou portée en ville, une fois faite, sa patine la rend encore plus belle. La semelle est cousue collée et clouée grâce à presque 80 semences en acier – une technique que plus personne n’utilise – qui permet un ressemelage presque infini.
@La botte gardiane / FFC
La Botte Gardiane, une fabrication 100% camarguaise
(Occitanie)
Née en 1958 et destinée à l’origine aux cavaliers et gardians de taureaux, La Botte Gardiane est reprise en 1995 par Michel Agulhon, puis par ses enfants Fanny, Julien et Antoine, qui décident de donner un tournant créateur urbain et féminin à leurs collections. C’est à cette période que les ventes s’internationalisent, notamment vers le Japon. Partisan d’une fabrication 100% française, la fratrie poursuit la production en Camargue. La marque reçoit en 2007 le label Entreprise du Patrimoine Vivant. Tous les produits sont faits de A à Z par une vingtaine d’artisans dans l’atelier d’Aigues-Vives dans le Gard, en utilisant les meilleurs cuirs, comme ceux de la tannerie alsacienne Degermann. Aujourd’hui, La Botte Gardiane possède 3 boutiques en propre à Paris ainsi qu’à Aigues-Vives et continue d’exporter son savoir-faire unique dans le monde.
LES FOURNISSEURS FRANÇAIS
Rien ne pourrait se faire sans ces sous-traitants répartis dans de nombreux secteurs d’activité allant de la tannerie à la fabrication de lacets, de semelles ou de produits d’entretien pour les chaussures. Souvent adhérents à une fédération particulière, ceux qui suivent sont pourtant directement affiliés à celle de la chaussure.
@SCF / FFC
La Société Choletaise de Fabrication : cordons, lacets, sangles… à la pointe
La Société Choletaise crée et fabrique depuis 1969 lacets, cordons, tresses, galons, picots, passepoils, soutaches, serpentines, sangles ou dentelles… Des accessoires textiles ou cuir essentiels à la vie d’une chaussure et produits dans ses usines d’Andrezé dans le Maine-et-Loire. À la fois tisseur, tresseur, tricoteur et dentellier, La SCF met son savoir-faire et son expertise au service des acteurs de la mode, du sport, du packaging, du linge de maison et de la décoration d’intérieur. L’entreprise compte aujourd’hui 2 000 machines dont quelques-unes sont de véritables bijoux de technologie, 1 062 tresseuses en bois datant de 1830 et 70 métiers à tresser aux fuseaux mécaniques pour la dentelle, faisant d’elle le plus grand parc de métiers à tresser en bois d’Europe encore en activité. Dirigée depuis 2010 par Olivier Verrièle, la maison a obtenu en 2012 le label Entreprise du Patrimoine Vivant. Elle a récemment ouvert son Atelier de Tressage dans le quartier du Marais à Paris et a créé sa marque Made by bobine. En 2021, l’entreprise fait partie du plan France Relance pour l’implantation d’une nouvelle unité de fabrication au service des marchés techniques.
Gybem : nettoyants pour baskets
Dans le giron du groupe JLF, les laboratoires Gybem fabriquent dans leur usine de Neuilly-sur-Marne des cirages et produits d’entretien de la chaussure. Depuis 1979, l’entreprise s’est récemment spécialisée et illustrée dans la confection de nettoyants pour les sneakers et les baskets en toile.
@SCF / FFC
@L’accessoire choletais / FFC
L’accessoire choletais : cuirs, toiles et mousses
À Saint Macaire en Mauges, dans le Maine-et-Loire, l’Accessoire Choletais s’est spécialisé depuis 1979 dans la conception de matériaux souples (toiles, complexe mousse, synthétiques, cuir…) pour l’industrie de la mode, du meuble, de la chaussure, de la confection et de la maroquinerie. Façonnier au savoir-faire rare, l’entreprise s’adapte à toutes les demandes pour réaliser de la bride rempliée, de l’élastique enrobé, du lacet piqué, du passepoil, diverses découpes et autres articles de fantaisie. Outre la chaussure, l’Accessoire Choletais collabore également avec les entreprises de bijouterie pour les bracelets, de la décoration pour les tapis, de l’automobile avec des ganses de rempliage ou encore de l’ameublement avec la découpe de la mousse.
De clermont : semelles, cirages, lacets
Depuis plus de 100 ans, sur la commune de Monestier-de-Clermont, en Isère, l’entreprise éponyme travaille avec soin des matières comme le cuir, la laine, le coton, mais aussi le polyester recyclé pour donner naissance aux semelles et accessoires chaussants indispensables au confort du pied et à l’entretien des chaussures. De Clermont emploie 30 personnes de manière permanente, maintient une fabrication traditionnelle et s’ouvre aux innovations et nouvelles technologies. Outre les semelles, elle imagine une large gamme de cirages, de produits d’entretien, embauchoirs et tendeurs pour bottes et de nombreux lacets cirés.
@De Clermont / FFC
Remerciements à la Fédération Française de la Chaussure.