En douze ans, Lamazuna s’est forgé une solide réputation dans le monde de la cosmétique engagée dans la protection de l’environnement et de l’individu.
Que de chemin parcouru depuis la sortie en 2010 de la première lingette démaquillante lavable et réutilisable ! Il faut dire que Laëtitia Van de Walle n’a pas ménagé sa peine et qu’elle est rapidement devenue la figure de proue d’une cosmétique très engagée dans la préservation de l’environnement et le zéro déchet. On lui doit de nombreuses innovations dans un domaine où le contenant en plastique tenait le premier rôle, au grand dam de la nature. Les chiffres parlent d’eux-mêmes avec plus de 80 millions de déchets qui n’ont pas été produits en 2021 grâce à Lamazuna.
“Nous avons été souvent copiés et c’est normal, mais cela ne fait qu’augmenter notre détermination à toujours innover et à toujours faire plus dans cette démarche zéro déchet et de préservation de la planète avec des produits utiles au quotidien de toute la famille”.
Laëtitia Van de Walle
Le zéro déchet dans la salle de bain
Si beaucoup de ses produits sont fabriqués en France, il reste encore quelques exceptions comme l’empoilage de ses brosses à dents. Cependant, Laëtitia et ses équipes sont en recherche permanente de matières premières et de sous-traitances locales car, pour elles, les circuits courts font partie intégrante de leur démarche environnementale et d’écoconception. Très proche de la nature, Laëtitia souhaitait s’en rapprocher au maximum et l’idée de faire construite un éco-lieu en pleine nature était l’étape ultime initiée dès 2018 dans la Drôme.
Un éco-lieu innovant et vert
Après une première visite dans la Drôme avec l’équipe qui accepte de la suivre, Laëtitia Van de Walle prend la décision de créer un endroit plus respectueux de la planète. Lier l’écologie et le sociétal est au cœur de ce projet immobilier où viennent de s’installer les 35 collaborateurs directs de Lamazuna.
Le nouveau bâtiment à énergie positive est prévu pour accueillir jusqu’à 150 salariés pour un investissement de 6,4 millions d’euros, en partie financé par la Région et l’Europe. À terme, ce dernier disposera d’un restaurant d’entreprise également ouvert au grand public, d’une micro-crèche et d’un jardin en permaculture. La crise sanitaire et une baisse conséquente du chiffre d’affaires de la marque ont obligé la dirigeante à optimiser son éco-lieu d’une manière différente en attendant qu’elle retrouve son activité commerciale de 2019. Son mode de distribution en boutiques a connu un vrai frein au plus fort de la crise faisant tomber le chiffre d’affaires de 9 à 5 millions. En conséquence, une partie des locaux va être louée à une pépinière d’entreprises. Notez que ce nouveau bâtiment est construit pour satisfaire toutes les normes environnementales avec son isolation en paille de riz, son toit végétalisé et l’adoption de la technique des puits canadiens qui permet de récupérer de l’air frais en été et de l’air chaud en hiver. On retrouve également un équipement photovoltaïque complet pour les besoins du bâtiment ainsi que des fondations reposant sur une cuve de récupération des eaux de pluie de 30 000 m3. Cette eau servira au rafraichissement adiabatique des locaux et à l’arrosage des 10 000 m2 en permaculture dont une partie sera réservée à celle du lavandin qui entre dans la composition de certains cosmétiques de la marque. “Je souhaite faire de cet éco-lieu un exemple pour les autres entreprises et contribuer à la qualité de vie de mes collaborateurs et accélérer la transition écologique”, explique Laëtitia Van de Walle.
Avant la fin mars, le site sera totalement investi par les équipes de Lamazuna qui pourront y développer leurs produits en nom propre, mais également ceux de Green Emporium destinés à la GMS. Sachez qu’une toute nouvelle marque verra le jour en avril prochain. Kisupu – c’est son nom – a été entièrement co-créée en deux ans avec une centaine d’adolescents et adolescentes pour répondre à leurs besoins spécifiques et leurs capacités budgétaires avec des produits de base comme le dentifrice à croquer, le nettoyant visage et le déodorant. Tout cela dans des packagings spécialement adaptés en taille et quantité. Le lancement sera encore une fois très innovant via Tik Tok, réseau favori de cette génération.
L’ouverture de cet éco-lieu coïncide avec la levée des contraintes sanitaires. Gageons que Lamazuna retrouve très vite son rythme commercial d’avant crise et que les visiteurs pourront se rendre nombreux sur le site de conception, de fabrication et de logistique de la marque installé en plein cœur d’une Drôme accueillante et très toursitique.
