Pour marquer son attachement au made in France, International Cookware devient La Maison Française du Verre dans laquelle se retrouvent réunies Pyrex et Duralex.
En rachetant Duralex en janvier 2021, International Cookware (déjà propriétaire de la marque Pyrex), regroupait deux leaders du savoir-faire verrier, aux expertises bien spécifiques et complémentaires. Ce géant change aujourd’hui de nom pour devenir La Maison Française du Verre.
”Un nom et un lieu fédérateur qui rassemble les talents pour façonner l’artisanat de demain, qui unit les savoir-faire et les cultures de deux maisons emblématiques de l’art de vivre à la française”, comme l’indique José-Luis Llacuna à la tête du Groupe depuis 2015.
Ce regroupement de compétences et de savoir-faire donne à La Maison Française du Verre une nouvelle dimension à la fois plus industrielle et, dans le même temps, plus forte sur un plan commercial. “C’était une société industrielle gérée par des ingénieurs, il a fallu insuffler une culture de commerçants”, souligne J.L. Llacuna. Proposer des produits plus innovants pouvant attirer de nouveaux consommateurs, tel est l’objectif de Pyrex qui utilise à Châteauroux le plus grand four de verre borosilicate du monde. Le but est de trouver l’équilibre entre les ventes et les énormes coûts fixes que représente l’utilisation de ce four qui tourne H 24, n’étant arrêté que 49 jours tous les 5 ans pour des travaux de renouvellement. Plus de 44 millions de pièces sortent chaque année du four Pyrex et sont vendues dans 146 pays dégageant un CA de 107 millions d’euros en 2020.
L’acquisition de l’usine Duralex est un retour aux origines puisque les deux entreprises ont été la propriété du groupe Saint-Gobain au début du siècle dernier. Deux marques qui ont marqué l’histoire de l’art de la table, mais pas seulement, car on se souvient tous du fameux verre rond Duralex qui ornait toutes les tables des cantines et dans le fond duquel on pouvait – soi-disant – lire son âge ! Aujourd’hui, le verre Picardie Colors est vendu dans la prestigieuse boutique du musée Moma de New-York. “Ce fleuron ne pouvait tout simplement pas disparaitre. Quand j’ai présenté mon projet de reprise au tribunal de commerce d’Orléans dans le cadre d’une procédure de redressement judiciaire, tous étaient alignés sur la pertinence de ce rapprochement”, explique J.L. Llacuna.
Plus de 17 millions d’euros d’investissements sont prévus jusqu’en 2024 pour faire du site Duralex de La Chapelle-Saint-Mesmin, dans le Loiret, une usine ultra-moderne tout en conservant l’ensemble des salariés actuels et en formant une nouvelle génération d’artisans verriers.
Pour la petite histoire, il se dit que J.L. Llacuna, né à Barcelone, a initié une demande de naturalisation française pour que La Maison Française du Verre soit totalement made in France ! Espérons qu’il obtienne sa réponse avant les élections…
