Anod et ses supercondensateurs !

Arnaud Malrin, PDG d'Anod.

Présentés en octobre dernier, les VAE hybrides Anod sont aujourd’hui sur le devant de la scène avec leurs supercondensateurs et une levée de fonds réussie.

Ils sont déjà plus de 200 investisseurs à avoir participé comme associés de la marque vendéenne Anod, et ce pour un montant de 500 000 euros. Une levée de fonds indispensable pour permettre d’accélérer les efforts de R&D et financer des recrutements. C’est que, chez Anod, on a pour ambition de transformer la mobilité douce et de protéger durablement l’environnement.
C’est maintenant reconnu, si les moteurs thermiques sont directement polluants, on sait également que les véhicules électriques posent la question d’un futur désastre écologique si on ne fait rien sur le recyclage des batteries au lithium et le pillage des terres rares. La recherche technologique propose pourtant des solutions comme l’hybridation et l’utilisation de supercondensateurs pour recycler l’énergie du roulage et du freinage. Ce sont justement ces solutions qui sont à l’origine d’Anod et du soutien financier que la marque vient de recevoir.

Le premier VAE hybride

“Dans le domaine du vélo à assistance électrique, l’hybridation se devait de pointer le bout de son nez”, nous disent Arnaud Malrin et son père Christophe, cofondateurs de la marque française. Mais pour bien comprendre ce qu’est la technologie hybride, il faut conserver à l’esprit que le VAE Anod peut délivrer une assistance électrique, même sans batterie, grâce aux supercondensateurs contenus dans son cadre qui agissent comme une dynamo et produisent de l’électricité à chaque freinage ou roue libre. L’énergie ainsi obtenue alimente un moteur situé dans le moyeu de la roue arrière et le surplus est stocké dans une petite batterie de seulement 650 g conçue par Anod. Cette dernière nécessite quatre fois moins de lithium qu’une batterie classique de même puissance. Autre point important, elle tient dans la poche et se recharge en 1 h 30 via un simple chargeur USB-C.

Rajoutez à cela que l’ensemble de cette technologie a été développé et fabriqué en France, que ce soit le moteur à haut rendement ou l’électronique du système hybride. “Ce sont 7 années de recherches rien que pour le moteur MHR1 et 5 pour l’Anod Hybrid System”, explique Arnaud qui rajoute : “Nous combinons le futur du stockage d’énergie : les supercondensateurs composés uniquement d’aluminium et de charbon, et un moteur très efficient à très haut rendement”.

Plus responsable que le lithium

Outre leur étonnante capacité à produire leur propre énergie de récupération, les supercondensateurs offrent une durée de vie reconnue trois à quatre fois plus longue que celle des batteries lithium. Par ailleurs, ils sont plus puissants et réclament un temps de charge extrêmement court. Une technologie bien connue en course automobile où elle fait ses preuves depuis des années. L’adapter à leur VAE semblait une évidence pour le père et le fils, de même que la fabrication dans leur site industriel vendéen où l’entreprise rayonne elle-même ses roues et reste à la recherche d’un partenaire made in France capable de fabriquer le cadre de ses vélos.

La technologie hybride est une véritable révolution qui permet de passer à l’électrique en toute conscience et avec un impact très réduit pour la planète. Le développement des VAE et autres engins de mobilité douce devrait interroger tout le monde quand on sait qu’il n’existe toujours pas de site de recyclage des batteries lithium sur notre territoire. Une gageure à l’heure du sommet Choose France et de ses 15 milliards d’euros d’investissement étrangers promis sans qu’il soit question pour l’instant de recyclage des batteries…

www.anod.com

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