Anis de Flavigny, 433 ans d’histoire dans une nouvelle boite

Photos Claire Jachymiak.

Depuis 1591, les Anis sont fabriqués dans le petit village de Flavigny-sur-Ozerain à partir d’ingrédients naturels. Retour sur l’une des plus anciennes marques de France.

On connait tous la fameuse dragée ronde qui, en fondant, libère ce fameux grain d’anis vert (Pimpinella Anisum) qui pousse sur le pourtour méditerranéen, faute de pouvoir le faire sur notre sol, la plante craignant la pluie, le vent et les orages. La dragéification est un art à part entière que maîtrise parfaitement la société les Anis de Flavigny depuis 1591 qui en produit plus de 220 tonnes par an sachant qu’un seul Anis ne pèse qu’un seul petit gramme ! Plus de 15 jours sont nécessaires pour les dragéifier dans un sirop de sucre aromatisé.

Les ateliers se visitent pour aller à la rencontre de savoir-faire qui se passent de génération en génération.

Ce bonbon est confectionné à partir d’ingrédients naturels pour la plupart certifiés Ecocert comme le sucre de canne. Les arômes naturels – rose, violette, fleur d’oranger, cassis, menthe, réglisse, mandarine, citron, gingembre, café, cannelle-orange, eucalyptus – sont obtenus auprès d’aromaticiens grassois reconnus pour leur savoir-faire unique. Chez Anis de Flavigny, il n’y a pas d’arôme artificiel, pas d’additif ni d’exhausteur de goût, raison pour laquelle la fabrication se limite aujourd’hui aux arômes cités. Toutes les déclinaisons sont composées d’ingrédients d’origine végétale et donc appropriées à un régime végan. Et pour les consommateurs flexitariens, rassurez-vous également, toutes les matières premières sont garanties sans insecticide, pesticide, fongicide ou herbicide.

Depuis plusieurs années, Anis de Flavigny développe deux gammes : l’une dite Classique composée de neuf parfums mais dragéifiée avec du sucre de betterave et l’autre dite Biologique avec le sucre de canne certifié Ecocert. Là encore, les dragées sont enfermées dans la fameuse boite ovale de 50 grammes reconnaissable entre toutes avec, à chaque fois, un décor particulier sur le couvercle, signature historique de la marque.

En 1923, l’entreprise et l’abbaye sont rachetées par Jean Troubat qui fut le premier à faire connaitre ses dragées au plus grand nombre en les plaçant dans des distributeurs automatiques de gare et de métro, sans oublier les fêtes foraines. Trois générations plus tard, et sous la direction de Catherine Troubat, l’entreprise compte plus de 34 salariés pour un chiffre d’affaires de plus de 4 millions en 2023. Aujourd’hui encore, on perpétue les savoir-faire uniques de dragéification de la graine d’anis pour laquelle il n’existe aucune formation. Tout doit s’apprendre sur place, ce qui vaut à la société de recevoir en 2017 le précieux label Entreprise du Patrimoine Vivant. C’est qu’il faut une formation très particulière de trois longues années pour savoir envelopper le petit grain d’anis de couches successives de sirop pour l’épaissir à plus de 500 fois sa taille !

Distribués dans le monde entier, les Anis de Flavigny sont appréciés selon leurs arômes : la violette fait fureur aux États-Unis tandis que les parfums de citron et de rose font le bonheur des Asiatiques. On retrouve les petites boites ovales aussi bien en Australie, qu’aux Émirats Arabes Unis, la Corée ou le Mexique et la toute nouvelle boite Week-End à Paris au citron en édition limitée devrait connaître le même succès auprès des consommateurs et des collectionneurs. “La fabrique d’Anis a choisi la ville de l’amour pour débuter la collection. Tellement romantique au pied de la Tour Eiffel. Bonbon de l’enfance ou bonbon typiquement français pour les étrangers, Paris était incontournable surtout en cette année 2024 où le monde entier regardera Paris et les Jeux Olympiques”, indique Catherine Troubat.

www.anis-flavigny.com

Partagez cet article :
×