On vous présentait ce projet de casserie d’amandes en juillet 2022 comme une possibilité d’investissement qui s’enrichit aujourd’hui d’une exemplarité environnementale.
C’est Idex qui a été choisie par la Compagnie des Amandes pour fournir et installer les panneaux photovoltaïques qui couvriront la totalité de la toiture de cette nouvelle usine. D’une puissance totale d’environ 500 kWc (unité de mesure de la puissance d’un panneau ou d’une installation solaire), ces panneaux sont fabriqués en France. Ils produiront plus de 600 MWh par an et couvriront normalement tous les besoins en énergie de la future casserie. Ce partenariat entre la Compagnie des Amandes et Idex en dit long sur l’engagement pris par les dirigeants de la casserie lorsqu’on sait que la loi n’exige uniquement qu’une couverture à 30 % des besoins en énergie. En complément de cette installation, l’usine disposera de 10 bornes de recharge pour les véhicules des visiteurs et sur le parking des salariés. Le chantier d’installation sera lancé en septembre 2023 pour une livraison au second trimestre 2024. “Dans une période où la réindustrialisation est sur toutes les lèvres, nous en proposons un exemple très concret par l’installation prochaine de notre casserie d’amandes à Signes. Ce projet a une très forte valeur ajoutée locale et sera à la pointe de l’exemplarité écologique et énergétique notamment par l’installation d’une centrale photovoltaïque en toiture. Ce partenariat sur 25 ans avec IDEX s’inscrit dans la stratégie de l’entreprise pour avoir un outil industriel local écoresponsable et en autoconsommation énergétique. Enfin, il est très significatif pour nous car il fait se rencontrer impératifs agricoles et énergétiques”, déclare François Moulias, directeur général de la Compagnie des Amandes. Ce à quoi Édouard Roblot, directeur bâtiments bas carbone chez Idex, répond : “Nos équipes sont fières d’avoir été choisies pour une initiative de ce niveau d’exigence, afin de fabriquer l’électricité nécessaire à relancer la production d’amandes en France. La conception de cette infrastructure est à la pointe du savoir-faire français et emblématique sur le plan écologique. Car équiper une toiture par des panneaux solaires est un moyen intelligent de produire de l’énergie renouvelable et locale, sans coût d’investissement à charge ni artificialisation des sols”.
L’amande est un produit d’avenir que ce soit en snacking ou pour compléter des régimes alimentaires. La France a importé pas moins de 238 millions d’euros d’amandes rien qu’en 2021 sous l’effet d’une demande croissante. Ce chiffre représente la quasi-totalité de notre consommation nationale frustrant ainsi les consommateurs qui sont dorénavant très demandeurs de circuits courts et de production locale qualitative. Aujourd’hui, la production française actuelle d’amandes représente environ 1 000 tonnes soit moins de 2,4 % de nos importations (Cf France-Amande). En relançant la production d’amandes sur l’arc méditerranéen et en se dotant d’une casserie performante, il serait alors possible de valoriser l’offre française auprès de clients importants dans la distribution, la transformation agro-alimentaire ou l’industrie cosmétique. Des clients prêts à payer plus pour une amande française de qualité et en quantité ce qu’aucun producteur français n’est capable d’assurer actuellement.
Des obligations convertibles en actions
La recherche d’agriculteurs partenaires et de financement est donc un élément essentiel pour qu’à l’horizon 2024, plus de 2 000 hectares de vergers soient replantés pour un rendement prévisionnel de 2 500 tonnes d’amandons (amandes sans coque). De quoi permettre à la Compagnie des Amandes et ses agriculteurs de s’imposer comme les acteurs privilégiés des clients à la recherche du local et de la qualité. Rappelons également que ces vergers seront créés et entretenus avec un modèle agro-écologique, économe en eau, sans herbicide et avec préservation des zones de biodiversité. Enfin, dernier point, ces vergers sont également un excellent pare-feu dans un arc méditerranéen toujours très touché par ce fléau en période d’été.
Alors que l’épargne n’a jamais connu un tel haut niveau, pourquoi ne pas en placer une petite partie dans cette relocalisation ? En souscrivant des obligations convertibles en actions de cette initiative agroalimentaire et industrielle, il est possible de participer utilement et quasiment sans risque à ce “redressement productif” que l’ex-ministre de l’Économie Arnaud Montebourg appelait déjà de ses vœux dès 2012. Peu suivi et même parfois moqué pour son engagement en faveur du made in France, on constate qu’il n’a rien perdu de son énergie à faire revivre des filières. À nous donc d’en donner les moyens aux agriculteurs partenaires pour manger dans quelques mois des amandes françaises savoureuses et écoresponsables.