Entrée en vigueur début février, la loi alimentation (EGALIM) régit normalement les rapports entre les producteurs, les transformateurs et la grande distribution. Trois grandes enseignes viennent de se faire épingler pour son non-respect tandis que Lidl se montre très en avance dans ce domaine, au point même d’avoir été félicitée par Emmanuel Macron.
Le premier supermarché Lidl ouvre ses portes en 1989 et, aujourd’hui, on en compte plus de 1 500 répartis dans tout l’hexagone, soit plus de 30 000 salariés en comptant ceux des plateformes logistiques et des services administratifs. Malgré ce maillage territorial, Lidl ne représente que 5 % de la grande distribution. C’est donc un petit par rapport aux géants, mais un petit actif et réactif qui montre l’exemple avec une démarche tripartite qui fonctionne de manière transparente permettant notamment aux éleveurs d’obtenir une meilleure rémunération de leur labeur. Trois branches sont ainsi gérées par ces négociations tripartites mises en place par Michel Biero, directeur exécutif achats et marketing de Lidl France, et qui permettent aux producteurs de fixer un prix minimum garanti. S’ensuit alors une négociation avec les transformateurs industriels pour un partage de la valeur du produit final afin d’aboutir à un prix de vente de produits du terroir de qualité et achetés en circuits courts. Ces négociations tripartites sont au cœur de l’action menée par Lidl France qui participe ainsi au soutien des filières bœuf, porc et lait, habituellement touchées par les mauvaises pratiques des centrales d’achat de certaines grandes enseignes.
Cette démarche sera d’ailleurs mise en valeur sur le Salon de l’Agriculture où Lidl expose depuis plusieurs années aux côtés des producteurs. Elle a d’ailleurs été saluée ce matin par le président Macron lors de son violent réquisitoire contre les distributeurs français qui contournent la loi alimentation en installant leurs centrales d’achat hors de nos frontières. Ce salon promet d’être chaud entre les géants de la grande distribution et le président qui affirme : “Ce ne sont pas des tendres, moi non plus, ça tombe bien”.
Michel Biero, directeur exécutif achats et marketing de Lidl France, et Henri Ragon, président de l’Association des Producteurs de Lait du Bassin Centre.
Michel Biero le constate également lorsqu’il indique : “La loi EGALIM est devenue une coquille vide et le consensus historique trouvé avec l’ensemble de la filière a été largement dévoyé. Seule une démarche de transparence sincère permet de traiter à la racine la question de la répartition de la valeur.”
Jamais le slogan de Lidl sur le vrai prix des bonnes choses n’aura été autant d’actualité.