200 ans après sa création, Rampal Latour reste toujours fidèle à la fabrication de savons selon le procédé dit “marseillais” dont l’Édit de Colbert a fixé les critères en 1688.
Cette très ancienne maison familiale fabrique du Savon de Marseille selon le procédé dit “marseillais” depuis des décennies dans ses deux sites de production de Salon de Provence. Rachetée à René Rampal par Jean-Louis Plot en 2004, elle conserve sa raison d’être qui est de préserver la santé par l’hygiène et le soin au quotidien pour toute la famille.
Ingénieur chimiste de formation, il fabrique ses produits selon les procédés ancestraux qui permettent de revendiquer l’appellation Savon de Marseille et à la société d’être labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant en 2016. Homme de son temps, soucieux de l’environnement, Jean-Louis Plot constate vite que le procédé historique et traditionnel “à la Marseillaise” est extrêmement énergivore. Ainsi, un chaudron doit être chauffé durant plus d’une semaine et requiert une énorme quantité d’eau pour rincer la pâte à savon. À l’heure où le bien-être de la planète est au cœur des préoccupations de tous, il décide de lancer un vaste programme de recherche et développement pour rendre ce procédé plus en accord avec la protection de l’environnement tout en préservant la recette ancestrale.
Il faudra plus de trois années à Jean-Louis Plot et ses équipes pour parvenir à mettre au point un système permettant de réduire significativement la durée de cuisson ainsi que la quantité d’eau utilisée tout en conservant les qualités du traditionnel Savon de Marseille. Un premier brevet est déposé en 2018 sur le procédé, suivi tout de suite après d’un autre brevet sur la technique de l’agitation en chaudron. Le résultat est à la hauteur des espérances de Rampal Latour qui, grâce à ces innovations, répond à la fois aux enjeux environnementaux et au respect de la peau.
Un engagement qui va encore plus loin lorsque l’entreprise s’associe à Care In afin d’éviter le gaspillage en cosmétique, ce qui permet aux revendeurs de transformer leurs invendus en revenus, mais également de proposer des soins abordables à ceux qui en ont besoin grâce à des prix réduits. Dès cette année, Rampal Latour a entrepris le remplacement des étuis en plastique par des modèles en carton FSC issu de forêts gérées durablement, et fabriqués en France avec une encre végétale. Cette initiative a permis d’économiser 1,29 tonne de plastique en moins d’un an.
Le bilan de l’entreprise est à ce titre remarquable avec un vrai Savon de Marseille fabriqué avec quatre fois moins d’eau et sept fois moins d’énergie et sans rejet d’eaux usées dans les égouts de la ville. Pour ceux qui aiment les chiffres, cela représente 95 % d’impact carbone en moins et une diminution des déchets de 88 % (sources RL).
Une manière de fabriquer qui profite à tous autour de produits iconiques comme le cube de Savon de Marseille, mais également les savons liquides, les crèmes pour les mains, les savons parfumés, les gels douche et autres shampoings sous toutes leurs formes. Des produits labellisés Cosmos Natural et Bio, éco-conçus et adaptés à toute la famille protégeant la peau et l’environnement au quotidien.
À noter que le 24 juin dernier, la Savonnerie Rampal Latour annonçait la reprise de La Compagnie de Provence, entreprise spécialisée dans le Savon de Marseille liquide, basée à Aix-en-Provence et fondée il y a 30 ans par deux passionnés marseillais. Aujourd’hui, elle propose une collection diversifiée, distribuée à l’international et comprenant des savons, des gels douche, des crèmes pour les mains et d’autres soins.
