On le sait, et ce ne sont pas les mouvements sociaux actuels qui tendent à prouver le contraire, les notions de prix et de pouvoir d’achat sont omniprésentes dans tous les esprits. Et, comme ce salon est une vaste boutique du made in France, voilà bien l’occasion de partir à la recherche de ces entreprises dont :
Les prix bas sont un argument de vente !
Le prix reste l’élément majeur au moment de l’achat même sur ce salon où la majorité des visiteurs, baptisés parfois consom’acteurs, sont, pour principe, acquis à la cause du made in France. Fabriquer en France coûte cher et, même en réduisant les marges, les entreprises françaises ont du mal à rivaliser face à la concurrence étrangère et souvent européenne. Pourtant, certaines réussissent à proposer des tarifs hyper attractifs sur des produits de qualité. En nous promenant dans les allées du salon, on a constaté que toutes avaient un point commun : leur marge se fait principalement sur le volume des ventes, mais aussi sur une parfaite maîtrise interne de l’outil de production. Et si, comme on l’entend encore, “74 % des Français sont prêts à dépenser plus pour acheter des produits made in France”, c’est certainement vrai pour les produits de bouche, mais loin d’être le cas pour les produits manufacturés où leur engagement se mesure à l’aune de leur pouvoir d’achat qui, si on en croit le climat social actuel, n’est pas au beau fixe. Mais restons positifs et envoyons un coup de projecteur sur ces entreprises à la politique tarifaire qui a provoqué tant de questions sur ce salon.
Après trois années d’existence, la marque de confection née à Bordeaux se hisse aujourd’hui parmi les réussites les plus prometteuses du made in France. Le principe est simple : proposer des basiques du vestiaire homme et femme à des prix hyper serrés tout en fabriquant en France en grande quantité et en se débarrassant d’intermédiaires grâce à une vente en ligne très accrocheuse. Chaussettes, boxers, tee-shirts, sweats sont confectionnés entre les Hauts-de-France, l’Occitanie, les Vosges et la Nouvelle-Aquitaine chez des sous-traitants réputés pour la qualité de leur fabrication et qui sont pour certains déjà certifiées OFG ou labellisés France Terre Textile voire EPV.
Que dire du seul empoileur français de brosses à dents, si ce n’est qu’il maîtrise parfaitement son outil de fabrication et qu’il peut proposer des tarifs sans aucune concurrence pour du made in France certifié OFG. Bioseptyl va même plus loin dans ses engagements en maîtrisant le cycle de vie de ses produits, de la matière première issue de forêts éco-gérées ou tout simplement de matières plastiques recyclées jusqu’à la collecte et au recyclage des brosses usagées que ce soit sur son site ou dans les magasins partenaires. Bioseptyl est une marque de La Brosserie Française qui possède également Tracia pour les brosses à cheveux haut de gamme et 1845 pour les brosses à cheveux éco-conçues. Depuis des années, Bioseptyl propose des abonnements pour ne pas oublier de changer de brosse ainsi que des produits d’hygiène buccale toujours à petits prix.
Chez Ma Déco en Fil, on sait tordre, souder et peindre n’importe quel fil de métal et on n’hésite pas à revendiquer plus de 55 années d’expérience dans le domaine avec un slogan qui claque comme une évidence : “Le savoir-faire français à la portée de tous” ! Il faut dire que l’entreprise propose des produits de décoration à partir de 2,80 € comme son porte-gobelet qui évite de se brûler les doigts. Des ustensiles de notre quotidien pour la maison, la table ou des accessoires de rangement, sans oublier les armatures d’abat-jour. Autant d’objets qu’elle baptise “déco-responsables” car son engagement est total en matière de recyclage et de circuits courts.
C’est en 1996 que la Phocéenne de Cosmétique a créé la marque Senteurs Provençales remplacée en 2003 par Le Petit Olivier dont la distribution se fait entièrement via la grande distribution et la vente sur son site de e-commerce. Toutes les gammes de soins sont élaborées en interne dans son laboratoire de Salon-de-Provence autour de matières premières d’origine naturelle avec le label One Voice pour le respect de la cause animale. Une recherche permanente de formules assurant la meilleure adéquation entre naturalité et innocuité qui permet à la marque de proposer de nouvelles gammes comme les tout derniers soins capillaires sans sulfate ni silicone. Le Petit Olivier possède son propre moulin pour extraire une huile d’olive qui sert, entre autres, de base à différents soins du corps, du visage et des cheveux, sans oublier une gamme complète de produits pour la douche. Cerise sur gâteau, les premiers sont à moins de 2 euros sans jamais dépasser les 11,50 euros.
Marque incontournable des rayons de bougies des grands magasins et de la grande distribution, l’entreprise nantaise est le poids lourd français de la cire depuis 1803 et surtout depuis 1962 lorsque Pierre Devineau lance les premières bougies colorées, parfumées ou décorées. Sans cesse impliquée dans des programmes de recherche et de développement, Devineau propose cette année une bougie made in France à la cire naturelle de colza sans OGM, aux huiles essentielles bio, avec une mèche en coton sans plomb et un emballage en carton recyclé. La santé est également au cœur de ses préoccupations puisqu’elle est membre actif de la Commission Européenne chargée d’élaborer les nouvelles normes sur les COV. Devineau, ce sont plus de 400 collaborateurs, 45 millions de CA et 4 000 références de bougies à partir de 0,24 € le modèle blanc de table.
Aves ses lunettes entièrement fabriquées à Oyonnax dans le Jura, la marque Sensee a gentiment bousculé le monde de la lunetterie française dès son apparition sur le marché avec des prix hyper serrés. Fondée en 2011 par Marc Simoncini, créateur du site de rencontre Meetic, la marque naît de son agacement à trouver des montures à des prix raisonnables. Mais c’est en 2015 qu’il se lance totalement dans la fabrication made in France avec une monture à 49 €. La méthode est simple : supprimer les intermédiaires, simplifier la distribution et réduire les marges en travaillant sur le volume. Une méthode plutôt efficace puisqu’aujourd’hui, on trouve des montures à 39 €.