Notre emblème, le coq gaulois que l’on voit sur le maillot du XV de France est en voie de disparition. La race Gauloise a besoin d’aide !
On retrouve la trace du coq Gaulois dès l’invasion de la France par Jules César qui appelait ainsi les peuplades lors de la guerre des Gaules. L’histoire se confond entre celle des Gaulois baptisés du terme latin Galli pour désigner les pays habités par les Celtes et l’autre terme latin Gallus pour désigner le mâle de la poule.
C’est, selon les spécialistes, la race française la plus ancienne, la plus proche et la plus ressemblante au coq doré d’Asie qui est l’ancêtre de toutes les volailles. La race Gauloise suit un standard mis en place et homologué en septembre 1923. En cette année de Coupe du Monde de Rugby, nous fêtons également le centenaire de l’homologation des critères de cette race qui orne non seulement tous les maillots de nos équipes sportives nationales, mais également le clocher et le toit de certaines églises et mairies. Le voir disparaitre parait inconcevable et c’est pourtant ce qu’il a failli arriver après la seconde guerre mondiale. Aujourd’hui encore, la survie de la race ne tient que par la passion d’éleveurs amateurs.
En 2022, un recensement très sérieux réalisé par Damien Vidart, cofondateur du Conservatoire du coq Gaulois et vice-président du Bresse Gauloise Club de France, indique qu’il ne reste plus que 371 coqs et 700 poules de cette race sur notre sol. L’espèce serait-elle en voie d’extinction ? Oui, si on en croit le recensement effectué et le désintérêt de la filière avicole pour ce gallinacé. Il faut dire que la race Gauloise se reproduit lentement et qu’elle a besoin d’espace et de liberté, tout le contraire de la production industrielle en batterie. L’élevage de la Gauloise se fait donc uniquement de manière privée par des amateurs passionnés avec tous les handicaps que cela induit comme les nouveaux voisins venus de la grande ville et pas habitués au chant du coq ! Domestiquée depuis des décennies, cette race a conservé de nombreux traits de son caractère sauvage comme cette capacité pour la poule à pouvoir voler sur plusieurs dizaines de mètres à près de 10 mètres d’altitude ou encore pour le coq de défendre son territoire.
Impossible de voir disparaître une race sur laquelle repose toute une partie de l’imagerie populaire lorsqu’il s’agit de représenter la France. Du très difficile à porter bonnet coq en passant par les innombrables représentations liées à des fédérations sportives, le coq Gaulois a connu des fortunes diverses car si on le retrouve déjà sur des monnaies gauloises, il a failli disparaitre sous Napoléon qui le trouvait trop faible pour représenter l’Empire.
Porté avec fierté par le XV de France, nous devrions avoir tous en tête que cet emblème vivant risque de disparaitre dans l’anonymat le plus total…