Bon, c’est un fait ! On manque de masques et bien que le pont aérien organisé avec la Chine ait débuté, nous serons toujours débiteurs pour que toutes les personnes obligées de travailler – celles qui nous soignent, nous alimentent, nous protègent et nous aident -, aient un stock suffisant afin d’assurer leur tâche tout en se protégeant elles-mêmes.
La filière de la confection et de la mode française s’est mobilisée d’une manière admirable avec beaucoup d’efficacité tout au long de cette dernière semaine et elle continue de plus belle en coordination avec les pouvoirs publics. Du plus petit atelier artisanal à la société de renommée internationale, tout le monde a joué son rôle de colibri. Face à ce comportement remarquable qui nous rend toutes et tous redevables, la connerie humaine malheureusement ressurgit. Des individus se mettent à dévaliser des lieux de production. Hier matin, ils ont même attaqué une personne chez elle pour voler sa petite production artisanale destinée aux infirmières libérales qui doivent se déplacer chez des personnes isolées et vulnérables. Face à ces débordements inadmissibles et condamnables, et en réponse à une demande du Comité Stratégique qui pilote cette opération, pour protéger l’intégrité physique des personnes, nous prenons la décision de rendre muette la carte de France de ces belles initiatives.
Alors pour ceux qui y étaient déjà et pour ceux qui auraient dû légitimement y être, nous présentons toutes nos excuses, mais votre sécurité physique passe avant l’information et tout le monde le comprendra, enfin j’espère…
Vous êtes nombreux à nous relayer ces initiatives et, pour toutes les raisons citées plus haut, nous avons décidé de ne publier qu’après avoir reçu l’accord de ces entreprises, sans mentionner leur situation géographique précise.
L’atelier de production de peluches et doudous Maïlou Tradition fabrique des masques pour l’association l’Essor, qui participe aux missions d’aide et de protection des enfants et des jeunes confiés par les services d’Aide Sociale à l’Enfance et ceux de la Protection Judiciaire de la Jeunesse. Ce sont au total 150 personnes qui côtoient tous les jours des bébés et des petits sans protection…
Depuis vendredi dernier, les Ateliers Peyrache confectionnent et conditionnent des masques de protection, des modèles simple épaisseur en polyester, lavables à 60°C en machine. Le rythme de production est de 500 unités/jour. Bien évidemment, l’ensemble des dispositions sanitaires a été pris pour sécuriser le travail des équipes au sein de l’atelier.
Lorsqu’un atelier de fabrication d’espadrilles dispose en plus d’un atelier de confection de maillots de rugby dans les mêmes locaux, cela va donner plus de 1 000 masques par jour à compter de demain et ce, jusqu’à épuisement des stocks de tissu.