Vous souhaitez réduire votre consommation de viande, mais avoir un apport en protéines ? Le simili carné est la solution proposée par la start-up française HappyVore qui inaugure la plus grande usine de production dédiée au simili carné en France !
Créée en 2019 par Guillaume Dubois et Cédric Meston, HappyVore est l’une des solutions pour réduire ou supprimer sa consommation de viande tout en conservant le plaisir d’une alimentation gourmande et variée. HappyVore propose 12 produits végétaux avec très peu de gras saturés et respectueux de l’environnement. Une nouvelle manière de consommer, mais qui se heurte dès le départ à la guerre des lobbies. En effet, suite à la publication au Journal Officiel du décret “relatif à l’utilisation de certaines dénominations employées pour désigner des denrées comportant des protéines végétales”, le code de la consommation issu de la loi du 10 juin 2020 relative à la transparence de l’information sur les produits agricoles et alimentaires, vise à : “interdire l’usage des dénominations utilisées pour désigner des denrées alimentaires d’origine animale (steak, filet, saucisse…) pour décrire, commercialiser ou promouvoir des denrées alimentaires comportant des protéines végétales”.
Le coup porté par le lobby de la viande est dur pour les entreprises comme HappyVore qui ont jusqu’à décembre 2023 pour changer toutes les dénominations de leurs produits sur les emballages et dans leurs publicités. Terminés les chipos ou les merguez végétales, sans parler des steaks et autres aiguillettes végétales. Les entreprises très engagées dans les substituts aux protéines animales vont devoir jouer d’inventivité pour renommer leurs recettes. La guerre des lobbies sert-elle réellement le consommateur ? On peut se le demander, car tous ces produits sont généralement vendus dans des espaces dédiés, que ce soit dans les magasins spécialisés ou dans les grandes surfaces. Il faut donc être un tantinet stupide ou aveugle pour ne pas voir l’inscription “végétal”. Avait-on besoin d’une loi alors que ce type de produits ne touche pour l’instant qu’une infime partie de la population et que les consommateurs flexitariens, végétariens, végans sont très majoritairement parfaitement impliqués et conscients de ce qu’ils achètent ?
Nous avons donc testé pour vous quelques recettes HappyVore et force est de constater que certaines sont parfaitement bluffantes comme les boulettes végétales qui trouveront facilement place dans n’importe quelle recette en lieu et place de celles à la viande. Idem pour les merguez végétales au paprika qui sont beaucoup plus gouteuses cuites au barbecue qu’à la poêle. Alors certes, personne dans l’équipe n’est végétarien ou encore moins végan, mais notre régime de plus en plus flexitarien nous oblige à trouver des alternatives à notre consommation de viande que l’on cherche à réduire. De bonnes pâtes fraiches à la sauce tomate maison avec quelques boulettes HappyVore et le tour est joué ! Au point que c’est bien une recette que l’on ne fera plus avec des boulettes de viande.
Le marché du simili carné est en plein devenir à l’image d’HappyVore qui vient d’inaugurer son usine de Chevilly en région Centre-Val-de-Loire après un investissement de 35 millions d’euros rendu possible par l’arrivée de partenaires privés et institutionnels. On retrouve ainsi Invus et le groupe familial européen Artal ainsi que les investisseurs privés, Adrien de Schompré – cofondateur de Sushi Shop – et Philippe Cantet – ancien directeur d’Innocent. Pour les institutionnels, HappyVore a bénéficié du plan de relance et du plan protéines France de la BPI. Avec ses 60 collaborateurs, HappyVore, qui ne cesse d’étendre son réseau, est désormais présente dans toutes les principales enseignes de grande distribution, notamment avec un référencement national chez Auchan et Carrefour.
“Nous sommes très fiers de lancer ce site de plus de 10 000 tonnes de capacité, qui va nous permettre d’augmenter notre production, d’innover davantage et d’accroitre la diffusion de nos produits en France. Nous sommes convaincus depuis nos débuts qu’il est possible de créer des projets qui ont à la fois un impact positif sur l’environnement et qui créent des emplois en France. Nous sommes très reconnaissants de l’aide et du soutien des acteurs locaux tels que la Préfecture et la Région et avons une forte volonté d’avancer ensemble”, explique Guillaume Dubois, cofondateur de HappyVore.
Guillaume Dubois & Cédric Meston
“Nous nous réjouissons du choix du Centre-Val-de-Loire pour concrétiser le projet des dirigeants d’HappyVore qui s’intègre parfaitement dans la dynamique que connaît notre filière agroalimentaire. Une filière à l’écoute des nouveaux modes de consommation qui innove, recrute et investit. Ce projet va également avoir un impact positif pour le bassin d’emplois du nord d’Orléans ; mais également d’un point de vue écologique grâce à la requalification d’une friche industrielle qui accueillera dans quelques mois les nouveaux collaborateurs d’HappyVore”, indique François Bonneau, président de la Région Centre-Val-de-Loire et de DEV’UP Centre-Val-de-Loire.
“Nous avons été l’un des principaux acteurs de la croissance des alternatives végétales sur les 12 derniers mois. Chaque mois, nous gagnons de nouveaux points de vente en grande distribution et en restauration et de plus en plus de Français adoptent nos produits. Depuis début juin, notre foodtruck sillonne les routes françaises pour faire déguster les produits, et aller à la rencontre des consommateurs”, explique Cédric Meston, cofondateur d’HappyVore.
