K-li, une jeune entreprise bordelaise, conçoit des vêtements de running issus de matières recyclées en France. Une initiative qui n’intéresse pas que les coureurs à pied…
Créée il y a 1 an et apparue pour la première fois au salon MIF Expo de Bordeaux, K-li propose des vêtements de running conçus par un ancien athlète de haut niveau pour qui la course à pied n’a pas de secret. Si Théo Lapouge a récemment arrêté la compétition, c’est pour mieux se concentrer sur sa nouvelle activité de chef d’entreprise et la conception de vêtements à très faible impact environnemental. Pour cela, il utilise des matières recyclées comme le fil polyester de chez Newlife obtenu à partir de bouteilles en plastique ou encore le polyamide de chez Fulgar, sans oublier les élasthannes de chez Roica et Lycra. Le plus gros challenge relevé par Théo a été de trouver en France des entreprises capables de tisser ou de tricoter ces matériaux pour obtenir des tissus techniques écoresponsables parfaitement adaptés à la course à pied.
Ainsi, la majeure partie des tissus sont fabriqués en France dans la région Auvergne-Rhône-Alpes puis confectionnés en Nouvelle-Aquitaine à Peyrehorade. “Les matières recyclées sont pour moi une évidence quand on sait que notre polyester permet d’économiser, lors de sa production, 60 % d’énergie, 32 % de Co2 et 94 % d’eau”, nous explique Théo Lapouge. Tous les vêtements conçus par Théo sont prévus pour homme et pour femme dans des coloris faciles à porter en toutes circonstances. Ils sont en vente sur le site de la marque et dans de nombreux magasins spécialisés dans le running. Des vêtements appréciés par les athlètes comme le coureur de demi-fond Alexis Turpin qui a terminé dans le top 10 du semi-marathon de Paris qui s’est couru le week-end dernier.
“Notre plus gros challenge est de trouver des sous-traitants pour confectionner ce type de tissu dans des quantités qui restent raisonnables pour une jeune entreprise”. Un cap qu’il compte bien franchir dans les prochains mois car ses vêtements intéressent également d’autres sportifs et notamment ceux évoluant en plein air et au soleil. Il faut dire que son tissu polyester est très respirant et permet donc une évacuation rapide de la transpiration. Autre avantage, il sèche vite et est antibactérien, mais son autre qualité est d’apporter une protection UV50 à la peau, ce qui interpelle les beach volleyeurs et autres surfeurs, d’autant qu’il résiste parfaitement à l’eau salée.
L’avenir de K-li passe également par la conception de nouvelles tenues techniques dont un débardeur obtenu par découpe laser – et donc sans ourlet – évitant ainsi toute gêne, voire irritation. Des cuissards et des shorts sont à l’étude dans des matériaux toujours recyclés mais, là encore, avec un minimum de couture pour favoriser le contact direct avec la peau du sportif. Tous les vêtements sont disponibles dans de nombreux coloris et K-li peut les personnaliser pour une équipe qu’elle soit professionnelle ou amateur. Par ailleurs, l’engagement de K-li dans une économie sociale et solidaire n’est pas un vain mot puisque FMS, son principal sous-traitant confectionneur, est une entreprise adaptée et solidaire qui emploie à 80 % des personnes en situation de handicap.
