Qui n’a pas rêvé de ne plus sentir le poids de son sac à dos ? Gravipack apporte une solution avec son exosquelette fabriqué en France.
Salué et récompensé au Concours Lépine, aux Trophées de l’INPI ou encore au salon des Entrepreneurs, l’exosquelette Gravipack n’avait plus qu’à être fabriqué en France pour retenir toute notre attention. C’est donc dans son atelier de Vincennes que Mohammed Errafi fabrique les bretelles exosquelettes qu’il adapte à toutes les formes de sac à dos et même aux gilets de fonction que portent les agents de la SNCF et de la RATP, les forces de l’ordre ou militaires comme au service de secours médical. Cette innovation a d’ailleurs été récompensée par des médailles de l’innovation du ministère des Armées et du ministre de la Défense.
On le sait, la charge portée sur le dos engendre des douleurs au niveau de la colonne vertébrale et des irritations articulaires et musculaires. Des problèmes accentués par le fait de se pencher naturellement en avant pour compenser la charge, une position qui modifie le centre de gravité du porteur et occasionne des douleurs pouvant aller jusqu’aux membres inférieurs.
L’exosquelette Gravipack de Mohammed Errafi se situe au niveau des bretelles et de la plaque dorsale. Il permet de ramener le poids du sac à dos ou du gilet de service au niveau du centre de gravité naturel du porteur évitant ainsi toutes les tensions musculaires et articulaires. Jusqu’alors, la solution était de passer les pouces dans les bretelles pour soulager le dos, les fabricants allant même jusqu’à mettre des repose-poignets à cet endroit. Mais, au bout de quelques kilomètres, cet artifice ne fait pas oublier le poids de la charge et le déséquilibre sur l’avant. Bref, avec ces bretelles exosquelettes, plus besoin des pouces ou des poignets, l’individu conserve une posture naturelle de marche et, surtout, l’usage de ses bras et donc de ses mains.
Ferronnier d’art de formation et très sensibilisé à la problématique du handicap, Mohammed Errafi conçoit et fabrique ses premiers exemplaires en métal avec, pour objectif, de soulager de plus de 90 % la charge sur les épaules et la concentrer sur le centre de gravité du corps, et notamment les muscles hypocondres que l’on possède au niveau du ventre.
Aujourd’hui, les exosquelettes sont réalisés en carbone pour alléger l’ensemble et favoriser un emport de contenu supplémentaire. Le concept est désormais protégé par plusieurs brevets internationaux et la fabrication fait également largement appel à des matériaux recyclés provenant des plastiques récupérés dans les mers et les océans.
Le catalogue Gravipack regorge de modèles adaptés à toutes les utilisations, qu’elles soient civiles, professionnelles ou militaires. Certains sacs sont encore fabriqués en Chine, mais la marque assure que l’essentiel de la valeur réside dans la conception et la fabrication des bretelles de l’exosquelette. Raison pour laquelle Mohammed travaille essentiellement sur commande en fonction des sacs choisis par ses clients. Reste qu’une gamme civile correspond très bien aux besoins des élèves, étudiants et autres voyageurs voulant se débarrasser du poids sur leurs épaules.