Vous êtes nombreux à réagir à la publication de notre carte sur les entreprises engagées dans la lutte contre le Covid-19 et nous vous en remercions chaleureusement. Vos témoignages et vos commentaires en disent long sur votre implication et votre envie de participer à ce vaste élan de solidarité.
Notre carte est remise à jour depuis le 23 mars au fur et à mesure que l’information remonte et peut être vérifiée par notre petite équipe. Il y a forcément des oublis et la date de mise à jour n’est absolument pas le reflet de la date d’engagement des nouveaux inscrits. Il n’y a pas de course et ceux d’aujourd’hui sont tout aussi engagés que ceux d’hier.
CARTE DES ENTREPRISES ENGAGÉES DANS LA LUTTE CONTRE COVID-19
C’est dans son atelier de la Loire-Atlantique que Royal Mer confectionne, avec la quasi-totalité des 60 salariés et dans le respect des mesures barrières, un masque de protection anti projections simplifié, en coton, lavable et réutilisable. Plus de 25 000 unités pourront sortir chaque semaine à destination des entreprises de la région dès que l’autorisation de produire lui sera confirmée par la DGA ou la Préfecture. Comme le souligne Hervé Coulombel : “Nos masques n’ont pas de certification, ils sont avant tout une première barrière pour réduire les risques de contamination des personnes qui entourent le porteur du masque”.
Spécialisée dans la confection de linge de maison, la société Tradilinge s’est immédiatement investie dans la fabrication de masques et de blouses de protection à destination des CHU, des Ehpad et des entreprises environnantes.
Miditex Confection Haut de France
Cet atelier spécialisé dans les petites séries de mode femme a fait revenir ses couturières pour la production de masques après leur validation par le personnel soignant d’une clinique proche. Petite structure familiale, elle enregistre des commandes à partir de 50 pièces et peut en produire entre 800 à 1 000 par jour. Un masque de protection lavable et réutilisable doté d’une poche pour insérer un textile plus filtrant selon les besoins.
“J’avais acheté du tissu chez Tissages de Charlieu pour une production future”, déclare Hugo Camusso qui le met à disposition de ses couturières pour une fabrication de masques pour les commerçants, les livreurs et autres personnes devant se déplacer ou recevoir du public.
C’est le groupement français réunissant le plus grand nombre d’entreprises de la filière mode réparties du Finistère au département des Landes : des façonniers, des entreprises à marques, des entreprises de services et accessoires, de vêtements d’image et professionnels et des partenaires de la filière. Nous avons contacté Laurent Vandenbor, délégué général de MGO, pour qu’il nous présente cette initiative initiée par Sylvie Chailloux, présidente de MGO, et menée en lien étroit avec le Comité Stratégique Mode & Luxe présidé par Guillaume de Seyne également PDG d’Hermès. “Nous avons lancé depuis 8 jours une plateforme qui regroupe tous les intervenants de la mode afin de réaliser un inventaire des forces en présence pouvant participer à l’effort collectif pour la confection de masques. Trouver parmi eux les fournisseurs de matières premières et en évaluer la qualité et le stock. Identifier ceux qui peuvent couper les tissus et ceux qui peuvent réaliser la confection”, nous explique-t-il. “MGO s’assure de toute la chaîne de fabrication. Nous achetons les tissus, nous facturons à prix coûtant les organismes livrés et nous redistribuons la quote-part à chaque intervenant de manière transparente. 10 % de la fabrication est laissée à chaque atelier pour qu’il puisse répondre à la demande de proximité. Les modèles les plus sécurisants validés par la DGA sont immédiatement réquisitionnés par l’État”, assure Laurent. La grande difficulté est d’évaluer les stocks de tissu parce qu’à chaque changement de matière première, MGO doit anticiper la validation d’un nouveau prototype avant de lancer la production en masse. “Notre objectif est de fournir pratiquement ½ million de masques chaque semaine”, confirme Laurent Vandenbor.
Nous reviendrons sur cette initiative collective qui s’organise au sein même d’une filière. Tous les intervenants peuvent s’inscrire et participer via une plateforme hyper simple d’utilisation qui joue le rôle de lien et d’outil de communication en collaboration avec le CSF Mode & Luxe dont nous avons parlé dans notre article du 24 mars. On imagine aisément la révolution qu’elle représente pour les entreprises habituées à travailler seule. Gageons que cette crise fera émerger de nouvelles pratiques entre les acteurs de la filière. Pour la petite histoire, lorsque MGO a lancé l’opération, LVMH a répondu dans les 2 jours pour expédier une palette entière de gel hydro-alcoolique à destination des 300 personnes engagées dans cet effort collectif au sein de toutes les entreprises du groupement.
La production du fameux parapluie étant très ralentie, Charles Yvon a décidé d’utiliser ses outils de découpe et son stock de tissus pour concevoir un kit de fabrication de 20 masques. Il comprend 40 morceaux de tissus, 40 barrettes métalliques, des élastiques, une notice de montage et les contacts pour la collecte. Une centaine de bénévoles ont répondu présents pour recevoir ce kit livré par Charles qui s’occupe également de les redistribuer aux Ehpad, aux infirmières libérales et autres cabinets médicaux de la région cherbourgeoise. Le succès est tel qu’il cherche une personne pour l’aider dans cette tâche logistique de distribution, de collecte et enfin de livraison quotidienne.
Produire un maximum de masques en tissu pour le centre hospitalier de Montélimar, les infirmières libérales, les Ehpad et pour les épiciers, voilà l’objectif que s’est fixé ce collectif drômois composé d’entreprises et d’ateliers locaux comme Rue Mouffetard et L’atelier de Roselyne, sans compter toutes les couturières professionnelles et amatrices qui se sont mises au travail. Les retours sont excellents, mais font également apparaître un cruel manque de calots, sur-bottes et sur-bouses, en rappelant que tout ce matériel doit pouvoir être lavé à haute température.
Manon, Nathalie et Sabrina produisent par jour plus de 150 masques première barrière à destination des supermarchés, des Ehpad, du personnel soignant, des policiers, des éducateurs et des boulangers de leur ville.
C’est par sa filiale Goya Cosmétiques et en partenariat avec Phyto France que plus de 600 litres de gel hydro-alcoolique ont été distribués dans les départements du Gard et de l’Hérault à raison de 300 litres au CHU de Nîmes, 250 litres à la clinique Via Domitia de Lunel et le reste aux infirmiers et infirmières libérales des environs.