Le vélo Pi-Pop bouscule la mobilité douce avec ce vélo, premier du genre, à être totalement autonome et donc le premier VAA (Vélo à Assistance Autonome).
Quand je dis premier du genre, c’est en référence au premier brevet déposé en 2017 par Adrien Lelièvre concernant un vélo dont la caractéristique était ainsi expliquée à l’INPI : “Une machine électrique dont le rotor entraîne la roue motrice, et une réserve de stockage d’énergie électrique constituée par un module de supercondensateurs relié à la génératrice et à la machine électrique”. Autrement dit, le Pi-Pop est bien le premier vélo à assistance utilisant des supercondensateurs comme réserves d’énergie en lieu et place des batteries Lithium Ion. Pour rappel, de nombreuses infrastructures dotées de VAE en flotte sont obligées de prévoir un local particulier de parking, compte tenu des potentielles dangerosité et inflammabilité de ces batteries.


Voilà, le décor est posé. Pi-Pop peut donc s’enorgueillir d’être le précurseur de cette technologie révolutionnaire qui consiste à produire de l’énergie via une dynamo lors des phases de roulage facile et des freinages. Cette dernière est ensuite stockée dans des supercondensateurs intégrés au porte-bagage, puis restituée à un moteur de 250 W placé dans le moyeu de la roue arrière qui agit lors des phases de démarrage, sur les faux-plats et les côtes. “Chaque coup de pédale devient ainsi une source d’alimentation pour le vélo, transformant l’effort personnel en mouvement durable. Cette technologie brevetée, récompensée par une médaille d’Or au concours Lépine 2024, représente bien plus qu’une simple innovation technique : c’est une nouvelle façon de penser notre rapport à l’énergie et à la mobilité”, indique Adrien.


Depuis le premier brevet, la technologie a évolué et le Pi-Pop en est aujourd’hui à sa troisième génération. Mono taille et unisexe grâce à ses tubes permettant de convenir à des morphologies allant de 1,50 m à 1,90 m, ce Vélo à Assistance Autonome (VAA) restitue dans de nombreux cas plus d’énergie qu’il en consomme. Bien que le supercondensateur présente moins de capacité de stockage qu’une batterie Lithium, sa durée de vie est nettement supérieure et surtout il est exempt de tous risques d’inflammation. “L’assistance automatisée de nos VAA de troisième génération est rendue possible par la présence de capteurs au niveau du pédalier. Ils permettent de recueillir des informations sur la vitesse du vélo et la puissance à laquelle vous pédalez. Grâce à ces données, le vélo peut analyser votre situation et déterminer si vous avez besoin d’assistance ou non. Cela lui permet également d’optimiser les phases de régénération. L’idée est que l’utilisateur ait le moins de chose à faire, à part pédaler”, nous explique Adrien.
Vendu 2 690 € avec ses freins à disques, sa fourche hydraulique et son kit 7 vitesses Shimano Altus, il s’adresse à tous les urbains et aux collectivités à la recherche d’un vélo à assistance qui ne demande aucune infrastructure particulière pour le parking. Le Pi-Pop ne pèse que 22,5 kg tout équipé grâce à son cadre en aluminium avec potence et selle réglables en hauteur. Comme pour la majorité de tous les cycles, le cadre n’est pas construit en France, mais tout le montage et l’assemblage sont faits à Orléans et les roues viennent de chez Vélox. Garanti 24 mois, l’entreprise espère doubler sa production pour 2025 et dépasser les 2 000 unités vendues.