Ellipse Bikes au secours d’Angell Bike

Reprendre une entreprise en faillite est un acte engagé, mais pas sans risque. C’est ce que fait pourtant l’entreprise troyenne Ellipse Bikes en reprenant les cycles Angell.

En 2020, nous vous présentions la nouvelle marque de VAE Angell dont les caractéristiques de ses modèles laissaient augurer d’un brillant avenir. Mais la réalité l’a vite rattrapée sous la forme d’un vice de fabrication sur les 5 000 premiers vélos fabriqués, conduisant à un rappel auprès des propriétaires pour risque d’accident. La seconde génération produite, qui compte environ 2 000 unités, échappe à ce vice de fabrication, mais le mal est fait, Angell doit mettre la clé sous la porte.

Les causes – ou la responsabilité- ne sont pas importantes, ce qui est fait est fait et il faut penser à l’avenir. C’est en ces termes que la mobilisation engagée par les dirigeants d’Ellipse prend forme. “Nous sommes profondément peinés par l’annonce de la liquidation judiciaire d’Angell. Cette marque incarnait des valeurs que nous partageons chez Ellipse : proposer un vélo plus sécurisé, moderne, tout en valorisant le savoir-faire local. Leur projet, ambitieux et porteur de sens, a rassemblé une communauté de pionniers et de passionnés de mobilité durable”, indique Florian Prieur, l’un des fondateurs d’Ellipse. L’idée est de donner une seconde vie aux vélos Angell et d’accompagner leurs propriétaires vers une solution durable. “Ils ne méritent pas d’être laissés sans solution,” estime Florian qui rajoute : “Voir autant de vélos destinés à être jetés est un gâchis écologique et économique. Nous croyons qu’une industrie responsable doit se mobiliser face à de tels enjeux”.

Le processus de désassemblage entrepris en collaboration entre Ellipse et Angell va permettre de récupérer et revaloriser une bonne partie des 5 000 premiers vélos rappelés.

Les solutions proposées sont audacieuses, mais elles montrent que les PME et ETI françaises ont de la ressource lorsqu’il faut agir. Le programme imaginé par Ellipse s’articule autour d’actions simples qui devraient séduire les propriétaires déçus et d’autres entreprises désireuses de s’engager dans la démarche. Les dirigeants d’Ellipse sont en contact avec ceux d’Angell pour récupérer des plans et des process qui permettront de mieux désassembler et recycler ces 5 000 vélos potentiellement dangereux selon un rythme qu’ils veulent le plus rapide possible :
• Un ramassage gratuit auprès des propriétaires d’un vélo Angell qui souhaitent s’en débarrasser.
• Créer les process de désassemblage pour séparer les parties destinées au recyclage et celles à utiliser en pièces détachées.
• Revaloriser le maximum de composants afin qu’ils servent à réparer d’autres vélos.
• Assembler des vélos de seconde main pour offrir une mobilité douce accessible à moindre coût.
• Recycler les batteries de manière responsable grâce à des experts français.
“Notre souhait est d’éviter à tout prix que des milliers de cyclistes, qui avaient choisi la mobilité douce, se retrouvent aujourd’hui sans solution. Il serait dommage qu’ils renoncent à cette vision et se tournent vers des modes de transport moins durables”, estime Florian. Dans ce cadre, la marque troyenne propose une reprise de tout vélo Angell à hauteur de 500 euros pour l’achat d’un VAE Ellipse, afin d’aider ces propriétaires à rester fidèles à leurs convictions.

Ellipse lance également un appel à tous – fabricants, réparateurs, revendeurs ou distributeurs – pour se mobiliser autour de ce projet. Une mobilisation collective qui prend de l’ampleur. Ainsi des concertations sont en cours avec une demi-douzaine d’acteurs de la filière du vélo dont Parco Cycles (90), Cycles Services Loire (42) (anciennement Cycles Mercier) et FDJ Industry (62). L’objectif est d’agir de manière efficace et coordonnée en proposant des solutions concrètes et transformer une actualité de crise en opportunité.

www.ellipsebikes.com

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